ArtCatalyse : l'art qui dialogue avec l'environnement

Exposition en cours


  L’art qui dialogue avec l’environnement



We Are, exposition collective

Les Tanneries, centre d’art contemporain d’Amilly

04.02 - 16.04.2023




 







 




 

 












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Communiqué de presse


Il est cette fois question aux Tanneries de jeux de récits, de textes entremêlés ou d’histoires tissées devenues les cartographie sensibles de nos déambulations dans les espaces si particuliers de la Grande Halle du centre d’art, comme au long des retranscriptions des paroles, dans la résonance de leur expression, dans le travail de l’écrit et des objets déposés.








 





































































 













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Recherche





























































































































































































Gilles Aillaud

Important



Marika Prévosto

À

sandie hatem

jul 1 à 2h10 PM

Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.























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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…







Des résonances se font ainsi entendre dans la démesure de la Grande Halle : un concert de voix qui se font écho s’y manifeste, porteuses de paroles singulières, revigorantes, toutes orientées vers le même objet : la nécessité d’un commun, où exister – WE ARE - c’est d’abord s’y voir prendre position pour faire opposition à l’obscurité du monde.


À l’orée des espaces intimes ou en lieu et place des espaces publics se détermine un bruissement commun, nourri de la mémoire de formes de pensées, de rêves personnels réduits à néant et de la fin des grands récits. Ces voix associées mettent en regard les cadres enfouis de nos pensées et de nos usages trop marqués de plis indélébiles, pour revendiquer d’autres perceptions, d’autres postures : les conditions d’un « je(u) » fissurant le monolithique, propice au mouvement, au déplacement, au renversement des pôles. Nos mondes établis craquellent quelque peu. Affleurent ici et là quelques crêtes formant un archipel éclaté où il s’agit bien d’apprendre à naviguer.


Exposition collective avec les artistes : Marielle Chabal, Sammy Engramer, Laurent Lacotte, Michèle Magema, Ibrahim Méïté Sikely, Myriam Mihindou, Bojana Nikcevic, Audrey Terrisse, Laure Tixier, Lassana Sarre, Le Nouveau Ministère De L’agriculture.


Commissariat de Sammy Engramer & Guillaume Lasserre


Résumé de l’exposition We Are par Sammy Engramer

L’exposition WE ARE propose quelques figures singulières questionnant l’Étendue des Dominations. De manière tragique, ironique ou frondeuse, WE ARE nous invite à prendre un peu de recul sur les discours et les représentations qui motivent l’occultisme politique, stimulent la cupidité financière ou dynamisent l’isolement social La racine patri est tirée du latin pater qui veut dire père, elle inspire également le pater familias, chef de famille, qui instruit de nombreuses cultures et couronne beaucoup de religions. Également issue de la racine pater, la patrie signifie la terre des aïeuls, des ancêtres. Enfin, le « patriarcat » en sa version gréco-latine, patriarkhês, est tiré du latin pater et du grec arkhê, pouvoir, commandement.


Au sein des régimes de pouvoir le père est une figure omnipotente, c’est le Dieu juif conduisant son troupeau tout autant que le père de la nation ou le chef d’entreprise en son option paternaliste. La figure du maître emprunte à l’autorité du père qui dirige, gouverne et légifère sur la politique, la morale, l’économie, la vérité. Le père dicte les règles de conduites et les normes qui permettent de « faire société ». Moralité, la représentativité masculine au sein des organes de pouvoir fut de tout temps hégémonique. Les hommes ont l’imaginaire colonisé par de viriles obligations relatives à la puissance, au combat, au commandement, à la conquête qui, en règle générale, conditionnent les luttes fratricides pour la reconnaissance. Il s’agit d’accéder aux honneurs, au prestige, à la notoriété et à tous les privilèges qui en découlent. Pétri par l’orgueil comme par une sourde culpabilité, aliéné par l’ambition et le désir de procréation, le mâle veut en tant que fils prodige et prodigue accéder à la gloire du père, à la fortune des ancêtres, ou plus prosaïquement « réussir dans la vie » ; en tout cas obtenir un statut supérieur qui l’élève ou le maintien au sommet des classes dominantes.


Le capitalisme permet au maître d’imposer sa foi aveugle en sa force vitale et ses intérêts par le biais d’investissements économiques et financiers. De nos jours, les regards sont souvent tournés vers le capitalisme financier ou celui des savoirs ainsi que vers les scandales propres à la corruption et aux délits d’initiés. Toutefois, les échanges motivant la circulation virtuelle des monnaies incarnent la pointe de l’iceberg. Le capitalisme, c’est en premier lieu le Capital se référant à l’investissement, l’innovation et la productivité soutenus par la triangulation suivante :


1- la propriété et l’extraction des matières premières ou agricoles ;

2- l’exploitation de la force de travail à moindre coût ;

3- la transformation des ressources en marchandises destinées aux circuits commerciaux. La recherche de profits, de bénéfices, de dividendes qui rythme et stimule le Capital n’est que le résultat d’une chaîne de montage, d’extraction, d’exploitation, de transformation dont les représentants sont autant les spéculateurs / investisseurs / patrons que les salariés / employés / ouvriers (eux-mêmes consommateurs).


Cerise sur le gâteau, la plus-value est ce qui détermine, renforce, consacre l’unité de la propriété privée, la force de travail globalisée et l’organisation (mondiale) du commerce. Le Patricapitalisme est une hydre à deux têtes ayant pour fonction de dynamiser la création de plus-value tout en stimulant le plus-de-jouir des personnes en quête de reconnaissance au sein de leur classe sociale, de leur discipline, de leur corporation ou de leur communauté, bref, de leur groupe d’intérêt le plus souvent envisagé comme une « grande famille ». Issu du psychanalyste Jacques Lacan, le plus-de-jouir, chevillé à la plus-value, agit et exacerbe de concert l’orgueil, la cupidité et la concupiscence. Qu’elles soient néolibérales, oligarchiques ou communistes, les tyrannies passées ou contemporaines s’appuient massivement sur le Capital et la loi du père ; la synthèse des deux ouvrant sur l’accumulation de gains (d’argent, de biens et de pouvoirs) chosifiant (et de fait compensant) les quêtes pulsionnelles et compulsives.


Au-delà des aspects psychiques, il existe une version plus sociologique du Patricapitalisme propre à l’injonction contradictoire. Participant des religions monothéistes, la loi du père condamne l’orgueil, la cupidité et la concupiscence (condamnations par ailleurs présentent dès Platon). Depuis quatre siècles, tout au moins à partir de l’ère industrielle, les messages adressés au peuple incitent à pleinement jouir du prestige, de la notoriété et de la gloire (orgueil), ainsi qu’à accumuler de l’argent et posséder des richesses (cupidité), tout comme à manger jusqu’à indigestion et consommer plus que de raison (concupiscence). Entre la morale sociale et les libertés individuelles, cette injonction contradictoire a pour fin de dynamiser la coopération (le travail et l’échange) qui, elle-même, stimule la prédation à tous les niveaux — notamment concernant l’exploitation des ressources dites naturelles.


Passons au terme récent Écoféminisme inventé par Françoise d’Eaubonne dans les années soixante-dix. Le préfixe éco vient du grec oikos (maison, propriété) qui, chevillé au mot nomos (usage, règle de conduite), nous donne le mot économie. L’écologie est tiré de l’allemand okologie, terme apparu au XIX e siècle avec Ernst Haeckel. Traduction grecque du suffixe logie, le logos est à entendre comme science (elle-même issue du mot scienta, ou du verbe scire en latin). L’écologie est un savoir sur l’habitat, plus précisément sur les milieux dans lesquels toutes les espèces vivantes évoluent. Embrassant différentes disciplines (biologie, agriculture, éthologie, etc.), l’écologie a pour objet de comprendre les mécanismes de l’évolution (minérale, végétale, animal) afin de questionner les règles de conduite économique, sociale et politique de notre espèce.


L’actualité nous renvoie en permanence au dérèglement climatique et à la dégradation de la biodiversité causés par l’ère anthropocène. Le faisceau mondial des intérêts individuels (confort et consommation) ainsi que les mécanismes de l’économie extractiviste et de l’agroalimentaire intensif, engageant surproduction et surfécondation, semblent insurmontables et douloureusement contradictoires ; tout au moins si l’on observe les directives de l’Organisation Mondiale du Commerce s’opposant frontalement aux projets écologiques nationaux de dernière minute.


L’alliance entre l’écologie et les féminismes dynamise manifestement le changement des mentalités comme il instruit des lois contre les discriminations. L’inclusivité et les déconstructions prennent cependant du temps, comme s’il fallait attendre la prochaine génération — rêvée plus raisonnable et plus consciente. D’un autre côté, les pédagogies militantes et coups de poing ont tendance à polariser les débats entre communautés qui préfèrent la fermeture et t la « cancelisation » (voire cancellation) ainsi que la posture victimaire.


L’Écoféminisme est une remise en cause profonde de nos modes de vie. Il reste qu’il n’existe pas encore de philosophie, voire de croyance assez solide qui puisse mettre à bas le Patricapitalisme. Y travailler aura sans doute pour fin de cultiver un monde nouveau qui surgira des prochaines destructions nucléaires, chimiques ou virales ; ou de l’asphyxie totale des foules qui n’auront pas d’autres choix que de se plier aux re-productions durables ou mourir. En attendant, il reste l’éducation consistant à ce que chacun.e, et de manière fondamentalement individuelle, prenne au sérieux un savoir insu enkyster dans les organes de la pensée animale — s’illustrant avec les pulsions morbides, sexuelles et nourricières. Sans la connaissance de soi, passant entre autre par la sublimation artistique et l’introspection philosophique, nous sommes assigné·e·s au vortex de la jouissance par procuration : donc fasciné·e·s par le discours du maître (tyran ou messie), aliéné·e·s par les luttes de prestige (reconnaissance et notoriété), captivé·e·s par l’écho des carrières cupides (exploitation salariale et crédit bancaire), aveuglé·e·s par les demandes d’amour du marécage familial (jalousie et culpabilité) ainsi qu’esclaves des fantasmes de la société du spectacle (consommation et loisirs).

Exposition du 04 février au 16 avril 2023.  Les Tanneries Centre d’art contemporain, 234 rue des Ponts - 45200 Amilly. Tél. : +33 (0)2 38 85 28 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 14h30 à 18h. Entrée libre.

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