L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
La Synagogue de Delme présente du 11 mars au 4 juin une exposition consacrée aux sculptures de Magali Reus, née en 1981 à La Haye, qui vit et travaille à Londres. Depuis plus d’un siècle, la publicité, l’industrie du luxe et les médias ont contribué à faire des objets du quotidien de véritables fétiches, transformant ces derniers en objets de désir. Depuis le début du XXème siècle jusqu’à nos jours, de nombreuses pratiques artistiques nous ont donné l’occasion de nous concentrer réellement sur l’aspect de ces objets, ceux-
Magali Reus développe depuis une dizaine d’années un travail sculptural perturbant les habitudes du regard et des sensations liées à notre rapport au design, de plus en plus présent dans un monde utilitaire fondé sur la consommation de masse. Par hybridation ou rapprochement d’objets conceptuellement et matériellement incompatibles dans leur fonctionnalité respective, elle crée des ensembles qui, bien que reconnaissables, perturbent nos habitudes de consommateurs/utilisateurs d’objets.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Prenant comme source des meubles et objets utilisés communément qu’elle reproduit grâce à des procédés industriels sophistiqués toujours accompagnés d’un travail manuel à l’atelier, Magali Reus crée d’étranges sculptures mutantes n’appartenant à aucun code d’utilisation. Ses sculptures épousent alors des formes autonomes sans fonction ni contrainte, proches du ready-
L’intention de l’artiste consiste à ramener la beauté de l’objet dans le domaine de la sculpture et de la contemplation, tout en questionnant le rapport que chacun entretient avec la neutralité des formes usinées. Au sein d’une culture post-
Chez Magali Reus, comme chez de nombreux artistes de sa génération, la « nature » perd sa connotation essentialiste et se comprend comme une fabrication de l’esprit, modulable et adaptable de la même manière que l’artifice des créations humaines. À l’équation artisanat/technologie de pointe, l’artiste intègre des éléments biologiques par la représentation de fruits, légumes, champignons et autres plantes venant toujours plus s’immiscer dans la solidité de la résine et des matériaux composites constituant la majorité de ses oeuvres. Il s’agit moins ici de « nature morte » que de représentation d’une hybridité figée, de l’expression de la fossilisation d’un concept de nature devenu obsolète. Dans un certain sens, les créations de Magali Reus insistent sur la porosité entre nature et culture et reflètent leurs interactions aussi étranges, merveilleuses ou dangereuses qu’elles puissent paraître.
À Delme, village rural traversé par le va-
L’exposition propose un ensemble d’oeuvres traitant d’hybridation, de culture intensive, d’agro-
Le statut ambigu des objets présentés dans Le Plat Principal s’ajoute à une vision technologique de l’industrie agroalimentaire cherchant actuellement à trouver des moyens de nourrir une population en perpétuelle croissance, modifiant à vive allure les paysages des campagnes mondiales, tout comme nos habitudes alimentaires et les objets que nous utilisons dans ce contexte. La nature, désormais tristement devenue un produit de consommation comme un autre, est un « objet » auquel nous ne prêtons quasiment plus attention. Pourtant, elle redevient aujourd’hui de plus en plus centrale dans les nouvelles manières d’habiter et de vivre, ravivant des relations émotionnelles puissantes. Observant minutieusement l’évolution de la société de consommation, l’art de Magali Reus reflète ses transformations et nous amène à questionner nos relations avec cet objet du quotidien bien spécifique.
Suite à l’exposition, une monographie présentant les oeuvres récentes de Magali Reus sera publiée par Nai010 publishers, en collaboration avec le Mondriaan Fonds, le Museum Dhondt-
Exposition du 11 mars au 04 juin 2023. Centre d’art contemporain La synagogue de Delme, 33 rue Poincaré -
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