L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
Née à Ottawa au Canada d’une mère anichinabée et d’un père français, Caroline Monnet vit et travaille à Montréal. Son travail interroge les héritages du colonialisme et en revisite les systèmes par la réintroduction de pratiques autochtones. L’artiste s’est notamment fait connaître pour ses créations aux formes hybrides, réalisées avec des matériaux industriels et associant le langage des cultures visuelles populaires et traditionnelles aux figures de la peinture moderne abstraite. Elle utilise les arts visuels et médiatiques pour aborder des idées complexes sur l’identité autochtone et la pluralité culturelle en développant un vocabulaire esthétique original.
Pour sa première exposition monographique au Centre International d’Art et du Paysage (CIAPV), l’artiste montréalaise présente des installations, des sculptures et des films en dialogue avec le site et les questions plus larges de territoire. S’inspirant du cadre insulaire de Vassivière, certaines oeuvres évoquent l’eau : d’une sculpture monumentale d’un icosaèdre à des représentations plus fluides qui parlent du mouvement, de la lumière et du pouvoir de transformation de l’eau. En juxtaposant des géométries anichinabées, occidentales et naturelles, Caroline Monnet propose des futurs indigènes fondés sur la résilience, la progression et l’allégresse.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Travaillant avec des matériaux de construction basiques -
Le vocabulaire géométrique de Caroline Monnet prend une forme tridimensionnelle avec la sculpture monumentale d’un icosaèdre. Cette forme à vingt côtés est l’un des cinq solides de Platon, des polyèdres réguliers dont le philosophe grec associait quatre d’entre eux aux éléments terre, air, eau et feu. Le cinquième polyèdre régulier, le dodécaèdre, était associé au cosmos. Pris ensemble, les solides de Platon étaient considérés comme formant une théorie complète de l’univers.
L’icosaèdre de Caroline Monnet est fait de sapin de Douglas, une espèce non indigène mais largement plantée dans le Limousin pour le bois d’oeuvre. À travers ce matériau, la sculpture évoque l’extraction contemporaine des ressources et l’industrialisation des forêts, qui agissent, à la manière de la conception classique des solides de Platon, comme des éléments structurants de la région environnante.
Dans une autre exploration des volumes géométriques, deux polyèdres constitués de multiples cordes de chanvre traversent l’espace d’exposition et se rejoignent à leur sommet. Fixées par des noeuds marins, les cordes reprennent et développent la forme carrée d’une fenêtre donnant sur le lac de Vassivière et le barrage hydroélectrique qui en est le point d’origine.
L’installation de Caroline Monnet s’inspire en partie de la géométrie d’un attrape-
La géométrie a souvent été utilisée comme un instrument pour délimiter un paysage et ainsi le connaître, le posséder et le dominer. Cette relation au monde naturel va à l’encontre de la philosophie anichinabée, qui énonce que les humains ne sont pas propriétaires de la terre mais considérés comme lui appartenant. Dans les oeuvres de Caroline Monnet, la géométrie devient un outil générateur plutôt que réducteur, qui peut façonner la forme et l’espace, ainsi que nos perceptions de ces derniers. Par l’introduction des motifs anichinabés, l’artiste propose un réenchantement de la géométrie, autrefois considérée comme le générateur sacré de toutes choses, conférant ainsi au paysage et à notre relation avec lui des liens avec un monde plus qu’humain.
Commissaire de l’exposition : Alexandra McIntosh
Avec le soutien de la Délégation générale du Québec à Paris.
Exposition du 19 novembre 2022 au 21 mai 2023. Centre International d’Art et du Paysage, île de Vassivière – 87120 Beaumont-
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -