Archives expositions personnelles France
Archives expositions personnelles (N-O)
Communiqué de presse
Otobong Nkanga est invitée au centre d'art de la Villa Arson pour développer une première exposition monographique importante en France, dans un parcours qui instaure des correspondances thématiques et esthétiques traçant le fil des cheminements construisant les univers de l'artiste.
Otobong Nkanga, née en 1974 au Nigeria et vivant aujourd’hui à Anvers en Belgique, ne souhaite pas s’arrêter aux cadres de l’Histoire. C’est pour cette raison qu’elle a choisi d'appeler le titre de son exposition à la Villa Arson When Looking Across the Sea, Do You Dream? sous la forme d’une question et d’une invitation à regarder au-delà des horizons, au-delà des poncifs et de nous-mêmes, « d’aller au-delà de l’Europe, vers d’autres climats, d’autres économies », comme elle le dit si bien. Ce titre est également l’amorce d’un court poème qui rebondira à la fin de l’été au centre d’art contemporain Castello di Rivoli Museo d’Arte Contemporanea (Italie) qui produit un ensemble de nouvelles œuvres de l’artiste pour une exposition prévue du 20 septembre 2021 au 30 janvier 2022.
Récents
Résultats de la recherche Supprimer Déplacer Spam Plus
Recherche
Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
.
ArtCatalyse : L'art qui dialogue avec l'environnement | Contact | Actus | A venir | En cours | Prix décernés | Archives | Lieux inspirés | Bibliographie
Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Otobong Nkanga offre à voir des images à la forte puissance d’évocation. Elle utilise une grande variété de supports et de matériaux pour donner forme à des œuvres racontant la terre, ses ressources surexploitées et des histoires qui en découlent. Son art se situe au croisement des constructions du temps et des civilisations pour aller au-delà de nos horizons, vers d’autres climats, d’autres économies.
L'exposition débute avec la grande photo d'une construction hétéroclite à Curaçao dans les îles Caraïbes (Emptied Remains – Assemblage) produite en papier peint, et s'achève avec la voix de l’artiste en off dans la pénombre (Wetin You Go Do? Oya Na) comme protagoniste de son propre travail. Les deux œuvres s’appuient sur des souvenirs d'enfance de l'artiste. La première, avec le souvenir d'architectures précaires bâties par la nécessité dans plusieurs pays d'Afrique du Sud, tel le Nigéria où elle a grandi. La seconde, selon une mémoire liée au langage oral que l’artiste continue d’entretenir au fil du temps. On y croise des photos des exploitations minières en Namibie , titrées Emptied Remains, une installation dédiée à la noix de kola (Contained Measures of Kolanut Tales), des savons noirs composés de multiples essences, produits par et pour une fondation que l’artiste a créée (Carved to Flow), une sculpture circulaire composée d’acier, de feu, d’eau et d’air (Manifest of Strains), un grand dessin mural réalisé pour l’exposition, ainsi qu’une série de tapisseries produites depuis une dizaine d’années. Elles rappellent que, quels que soient les continents, les époques et les sociétés, les tapisseries ont souvent servi à raconter la vie des peuples, les rapports de force et de pouvoir entre les communautés, le poids des conflits et leurs blessures plus ou moins cicatrisées (The Weight of Scares). Tout dans les œuvres d'Otibng Nkanga - dessins, installations, peintures, textiles, photographies, sculptures, performances et même poésie - est évolutif et connecté, en totale interdépendance, comme des chaînes d’association que l’artiste construit au fil du temps.
Il peut s'agir de représentations de corps déstructurés aux membres disjoints néanmoins reliés entre eux par des cordes, de racines ou de branches, de perforations, d'empilements de strates ou d'îlots associant des minerais, du sable, des épices, des graines, des végétaux (parfois sans racines), des tissus, des teintures, du bois, des métaux (en corrosion ou en oxydation), voire des déchets marins. Ces éléments constituent un véritable réseau de formes qui se font sans cesse écho au travers d’une grande diversité de supports.
La terre et ses ressources surexploitées sont pour l’engagement de l'artiste une source sans fin d’inspiration. Sans utiliser des raccourcis trompeurs pour dénoncer cette exploitation frénétique, Otobong Nkanga préfère creuser et mener un travail au long cours pour faire émerger les formes et les histoires qui en découlent, à la manière d’une enquête forensique*. Elle prend l'exemple du mica qui tire son nom du latin micare qui signifie briller, lui-même lié au terme bling, dont on connaît les liens avec tout ce qui touche à l’ostentatoire. Le mica est en effet utilisé en poudre pour les cosmétiques. Sa texture feuilletée extrêmement résistante sert également d’isolant thermique pour certains bâtiments. Sa malléabilité en a fait un minerai extrêmement convoité. Otobong Nkanga démontre ainsi que les valeurs culturelles ne peuvent être dissociées des ressources naturelles, au carrefour des histoires, des strates du temps et des civilisations, établies sur les rapports fragiles que notre humanité entretient perpétuellement avec son environnement.
Commissariat : Éric Mangion
* La recherche forensique, terme d’origine anglo-saxonne à vocation scientifique, regroupe l’ensemble des différentes méthodes d’analyse afin de servir un travail d’investigation. C’est donc une méthode qui creuse par strates d’interprétation.
Exposition du 12 juin au 19 septembre 2021. Villa Arson, 20 avenue Stephen Liégeard - 06105 Nice Cedex 2. Tél. : +33 (0)4 92 07 73 73. Ouverture tous les jours, sauf le mardi, de 14h à 18h (de 14h à 19h en juillet et août.
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 - 2021. Tous droits réservés