Archives expositions personnelles France
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Communiqué de presse
Invitée cet été au château d’Oiron, Gloria Friedmann évoque un monde où humains et animaux vivraient en harmonie avec son observation : « Si nous acceptions d’être un animal, on verrait les choses autrement. »
Chacun sait que les châteaux, en France et ailleurs en Europe, ont été de manière historique accoutumés à la présence de l’animal, domestiqué, chassé, mangé. Le château d’Oiron a ainsi hébergé les chevaux des écuries royales au 16e siècle, mais également vécu la tradition de chasse à courre encore présente dans la mémoire des habitants d’Oiron. Les relations entre l’homme et l’animal figurent dans les décors historiques du château – la galerie peinte peuplée des lapins, licornes, renards des années 1540 ou le plafond XVIIe siècle de la chambre du roi où voisinent léopard, éléphant, chameau, cheval, imagés en allégories des parties du monde par leurs découvreurs venus d’Europe. Plus récemment, en 1993, l’artiste Thomas Grünfeld a réveillé l’imaginaire des anciens cabinets de curiosités avec ses Misfits en suggérant la présence d’un étrange crocodile dans l’église d’Oiron.
En 1994, en lien avec les natures mortes de vanité qui connurent un véritable succès à la Renaissance, Gloria Friedmann avait installé au château d’Oiron une installation en trois pièces intitulée La Vanité des bâtisseurs en juxtaposant plusieurs éléments dans la même pièce. Devant un grand tondo de terre qui représentait la planète, deux tumulus : l'un en pierre pour les bâtisseurs, l'autre d’os pour ce qui subsiste après la mort. Son travail était déjà une réflexion sur la nature et les relations de l'homme avec elle.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Exposition du 25 juin au 02 octobre 2022. Château d’Oiron, centre des monuments nationaux, 10-12 rue du Château – Oiron –79100 Plaine-et-Vallées. Tél. : +33 (0)5 49 96 51 25. Ouverture du 1er juin au 30 septembre de 10h30 à 18h30.
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 - 2022. Tous droits réservés
Concernant la nouvelle exposition de Gloria Friedmann au château d’Oiron avec son titre, Eden Utopie, on doit revenir sur le texte écrit sur l’artiste par le commissaire d’expositions William Saadé au début des années 2000, toujours percutant sur son travail.
« Gloria Friedmann appartient à cette génération d’artistes qui posent un regard critique sur le paysage et sur la société et qui prennent des positions politiques et idéologiques. Dans un contexte où la nature avoue sa fragilité, est métamorphosée, commercialisée par l’homme, elle annonce un nouvel ordre d’un monde faustéen qui aurait définitivement renoncé avec les utopies. L’approche de la nature par Gloria Friedmann n’est pas seulement la dénonciation de périlleuses tentatives prométhéennes et de dérives scientistes actuelles, conduisant inexorablement à une situation aporétique, c’est un rappel de l’alchimie subtile qui unit l’ensemble des espèces vivantes […] Ses œuvres ne sont en aucune manière des constats, un état des lieux, ou une vision pessimiste et nostalgique d’un paradis perdu. Elles témoignent, avec des effets roboratifs, afin de prendre conscience, de sensibiliser et de responsabiliser. Cela l’a conduite, tout naturellement, à des propositions esthétiques radicales, à la hauteur des enjeux écologiques. […]
Pour l’inconscient collectif, la nature renvoie tout naturellement au jardin d’Eden et au paradis perdu de la tradition biblique. Les fondements philosophiques et religieux d’une nature, source de vie, rédemptrice, purificatrice, remontent par conséquent à la plus haute antiquité. Cette nostalgie d’une harmonie entre l’homme et la nature s’affirme en cette fin de XXe siècle, tout particulièrement dans la conscience écologique. […] Le travail de Gloria Friedmann exprime des choses fondamentales sur la gestion du monde par l’homme et sur les principes éthiques qui le guident. Rendre compte de cet état, en connaître les causes, comprendre d’où vient la souffrance cachée dans un monde ordonné, cloisonné, codifié, trouve des réponses dans les tableaux exposés par l’artiste (alors à Weimar au Kunst-Sammlungen et au musée-château d’Annecy). »
Cette année, dans sa nouvelle exposition au château d’Oiron, Gloria Friedmann remet en tension la relation entre l’homme et l’animal en racontant une histoire dans le parcours qu’elle propose. En entrée, avec une eau jaillissante, symbole de vie, mais en manque pour nombre d’animaux, puis dans une dramaturgie déployée dans l’ensemble du château résonnant par sa thématique d’un vivant menacé de disparition. En investissant le bâti dans ses moindres recoins, Gloria Friedmann l’envisage et le propose comme un espace de cohabitation possible pour l’homme, l’animal, le minéral et le végétal. Les éléments entrent ici en relation et dessinent une histoire qui nous emporte.