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À l’Ancienne école de médecine navale : Collecter les ombres, mesurer l’écume

« Ce qui m’a le plus fascinée dans les collections de l’Ancienne école de médecine navale est cette incroyable volonté qu’ont eu tant d’hommes et de femmes d’archiver le monde qui les entourait. Décrire, rapporter, trier et organiser précisément le végétal, le minéral, l’animal… jusqu’au plus important et surprenant, l’humain. L’Ancienne école de médecine navale réunit deux thématiques qui nourrissent mon inspiration depuis plus d’une dizaine d’années : les grandes explorations et la dissection. Si ces thèmes paraissent divergents, en y regardant de plus près, on remarque que c’est le même mécanisme, la même curiosité insatiable qui anime scientifiques, médecins et marins : celle d’aller voir plus loin. Que ce soit au-delà des océans ou sous la surface de la peau, il y a cette constante envie d’aller à la rencontre de territoires inconnus. » Elsa Guillaume

À l'Hôtel de Cheusses

« Lors de ma découverte des collections du musée national de la Marine dans l’Hôtel de Cheusses, le modèle du Plongeur, premier sous-marin français construit à Rochefort, a attiré mon regard. Il aurait inspiré le Nautilus de Jules Verne. Ce modèle faisait écho au travail que je menais à Meisenthal, au CIAV (Centre International d’Art Verrier), où s’esquissait déjà un projet d’une quinzaine de sculptures soufflées en verre, dédiées à l’exploration sous-marine et aujourd’hui présentées dans l’exposition Bathyskaphos au Centre International de la Mer / La Corderie Royale. Quoi de mieux, pour sceller la collaboration entre le Centre International de la Mer et le musée national de la Marine, qui partagent le travail de création d’une même artiste, que d’extraire l’un de ces Nautiloïdes et de le présenter ici dans la salle du Plongeur ?
Comme un fragment de l’exposition voisine, la sculpture est installée sur de longues pattes d’acier. Flottant dans la pénombre bleutée du cabinet, elle invite le visiteur à se projeter, à son tour, sous la surface des océans. Ce projet célèbre l’exploration de fonds marins et des abysses, qui depuis plus de dix ans me fascinent, dans toute sa dimension utopique, poétique et universelle. » Elsa Guillaume

Déployée sur deux étages, l’exposition réunit un corpus d’oeuvres composé de céramiques, métal, gravures et dessins. On découvre d’abord les grandes sculptures, archipels en grès presque brut. Des corps apparaissent dans la terre, l’écume se dessine à la cime des îlots. Les petits amas rocheux dotés d’yeux humains accentuent le trouble. Anthropomorphisme du paysage, on ne saurait dire qui de l’homme ou de l’île engloutit l’autre. Des plaques de métal gravées prolongent cette cartographie fantomatique. Il s’agit de matrices d’eaux-fortes, procédé utilisé pour la diffusion des cartes dès le 15e siècle, qui nous emportent un peu plus dans le voyage vers ce lieu indéterminé. Des flèches sculptées en métal et des dessins à la plume dialoguent avec les ouvrages de la bibliothèque et les collections, animant certains objets figés derrière les vitrines. L’exposition est pensée comme un négatif aux récits, aux objets associés à la chirurgie et aux expéditions conservés dans les murs du musée.

Bathyskaphos au Centre International de la Mer / La Corderie Royale

Si proche et pourtant si lointain, le fond des océans reste une contrée à peine explorée, qui met au défi la science et la technique. Il a toujours suscité fantasmes, rêves de conquête et d’habitation subaquatiques. Apporter une vision, même fantasmée, de ce qu’on ne peut pas voir, introduire une part de merveilleux dans ces lieux immergés et invisibles pour le commun des mortels devient alors une prérogative de la création artistique.

Elsa Guillaume a conçu un parcours d'oeuvres qui plonge le visiteur dans l’univers onirique des explorations abyssales. De la céramique au verre, en passant par la vidéo et le son, les techniques de l’art viennent se croiser avec l’histoire de la technologie sous-marine, célébrant avec nostalgie les récits d’imagination scientifique de la fin du 19e siècle. Puisant dans la chronologie des grandes découvertes sous-marines, l’artiste s’est inspirée des trajectoires des premiers submersibles et bathyscaphes pour proposer une remontée progressive vers la surface depuis les profondeurs. Cette traversée ascendante embarquera les visiteurs au coeur de mondes liquides et flottants, peuplés de créatures et d’engins fantastiques, où l’art fait s’hybrider ingénierie, Histoire, science et nature. Fragments de machines oubliées, coulées, ensablées… Une cité surgit, peuplée de silhouettes tout en transparence.

Spécialement produites pour l’exposition, les oeuvres présentées sont issues d’une résidence de recherche que l’artiste a réalisée à Rochefort entre le printemps et l’été 2021. La série Nautiloïdes est une coproduction du Centre International d’Art Verrier & du Centre International de la Mer / La Corderie Royale.

Elsa Guillaume au milieu de ses Nautiloïdes à la Corderie Royale. Photo Tadzio

Elsa Guillaume
Trois expositions à Rochefort

05.02 - 31.12.2022

 

 

 

 

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Communiqué de presse

Le Musée national de la marine et l’Ancienne éole de médecine navale de Rochefort consacrent une double exposition à Elsa Guillaume, en partenariat avec le Centre International de la Mer / La Corderie Royale où l’artiste a effectué une résidence en 2021 et qui lui donne carte blanche pour investir un espace nu de 300 m². La plupart des œuvres présentées sont inédites.

Elsa Guillaume développe une recherche plastique consacrée à l’xploration et aux univers marins, entre travail à l’telier et temps de recherche sur le terrain, où elle ausculte les environnements naturels par le dessin, la vidéo et la photographie. L’artiste a reçu le prix COAL Spécial Océans en 2015.

 

 

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Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…