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Communiqué de presse
La Galerie Chantal Crousel présente à Paris l’exposition Antille du duo Allora & Calzadilla, qui réunit trois de leurs œuvres majeures originaires des Caraïbes où ils vivent et travaillent. Cet ensemble projette les réalités concrètes d’un archipel complexe ici nommé au singulier, où colonialisme et écologie se croisent au carrefour des visées impérialistes.
Le mot Antille trouve son origine dans la période précédant la colonisation européenne des Amériques, Antilia étant l’une de ces terres mystérieuses dessinées sur les cartes médiévales, tantôt en tant qu’archipel, tantôt comme un territoire entier de plus ou moins grande étendue, dont l’emplacement fluctuait au milieu de l’océan.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Exposition du 15 avril au 28 mai 2022. Galerie Chantal Crousel, 10 rue Charlot – 75003 Paris. Tél. : +33 (0)1 42 77 38 87. Ouverture du mardi au vendredi de 10h à 18h, le samedi de 11h à 19h.
L’installation Penumbra (2020) traverse tout l’espace de la galerie. Il s’agit d’un paysage virtuel recréant les effets de la lumière traversant les feuillages dans la vallée d’Absalon, alternant des variations de lumière et d’ombre. Cette forêt tropicale est emblématique suite à la série de randonnées pédestres désormais mythiques guidées en 1941 par Suzanne et Aimé Césaire, conduisant alors un groupe d’artistes et d’intellectuels illustres qui fuyaient la France occupée et dont le bateau s’était amarré dans le port martiniquais de Fort-de-France, tels Helena Benitez, André Breton, Wilfredo Lam, Jacqueline Lamba, Claude Lévi-Strauss, André Masson et Victor Serge, dont certains ont laissé des traces.
La projection de Penumbra est étudiée selon un angle calculé par un système de simulation en temps réel qui reproduit la course du soleil au-dessus du lieu de l’exposition. Un jour artificiel diffusé dans l’espace de la galerie qui se mêle aux motifs dansants de la lumière réelle du soleil et des nuages naviguant au-dessus de Paris. Ce paradoxe lumineux est accentué par la diffusion d’une composition musicale de David Lang inspirée des « shadow tones », un phénomène psycho-acoustique perçu lorsque deux tons réels créent dans l’oreille la sensation d’un troisième ton.
L’installation Graft (Greffe) réalisée en 2021 parcourt également toute la galerie avec des milliers de fleurs roses, comme balayées là au gré du vent. Moulées à partir de fleurs de poirier des Antilles, ou Poirier-Pays, une espèce de chêne originaire des Antilles, leurs pétales peints à la main révèlent toute leur dégradation, du fraîchement tombé à la totale décomposition. Cette allusion poétique aux mutations environnementales provoquées sur les Antilles par les effets associés de l’exploitation coloniale et des changements climatiques met en avant l’appauvrissement systémique de la faune et de la flore des Caraïbes, qui demeurent pourtant encore l’un des 36 points névralgiques de la biodiversité mondiale. En effet, certaines zones abritant près de 60 % des espèces de plantes, d’oiseaux, de mammifères, de reptiles et d’amphibiens encore vivants, ne représentent que 2,4 % de la surface terrestre planétaire.
L’exposition révèle également trois pièces récentes de la série des Electromagnetic Field entamée en 2018 par le duo d’artistes, qui utilise l’électromagnétisme, l’une des quatre forces fondamentales de la nature, à la fois comme sujet et médium. Jennifer Allora et Guillermo Calzadilla en tirent des formes à la fois abstraites et référentielles en déposant de la limaille de fer sur une toile placée au-dessus d’un réseau de câbles de cuivre reliés à un disjoncteur électrique dans leur studio de San Juan à Porto Rico. Lorsque celui-ci est actionné, le courant électrique force les particules métalliques à s’organiser selon un arrangement de formes et de motifs dicté par le champ électromagnétique.
Attraction/répulsion, résistance/faiblesse, accumulation/dispersion figurent parmi les dispositifs utilisés par les artistes pour obtenir une résolution formelle dans ces œuvres électromagnétiques. Mais l’équilibre rythmique obtenu ne laisse pas de côté les forces dynamiques que figurent les œuvres d’art, qu’il s’agisse des cycles boursiers ou de la combustion des énergies fossiles. Comme le souligne la galerie Chantal Crousel, « la composante parenthétique du titre de l’oeuvre (une longue séquence de chiffres et de lettres tirée d’une des factures d’électricité de leur atelier de création) fait référence aux politiques publiques menées en matière de production, de production et de distribution d’électricité. Cet intérêt que les deux artistes portent depuis toujours à l’utilisation de l’électricité leur permet notamment de sonder les multiples facettes et configurations de la consommation à Porto Rico et ailleurs – depuis le marché à terme pétrolier, ou les sociétés transnationales détentrices de la dette obligataire de l’Agence nationale d’électricité portoricaine, jusqu’aux consommateurs locaux qui subissent les conséquences de cette mauvaise gestion fiscale d’une agence nationale de l’électricité désormais en faillite. Les expériences électromagnétiques d’Allora & Calzadilla sont à la fois une exploration de principes formels et une façon pour les artistes de se confronter à l’entrelacs complexe que constitue le réseau de distribution de l’énergie. »
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