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Communiqué de presse
Le travail de Théodora Barat apparaît comme un terrain où se mêlent film, sculpture et installation. Travaillant des perméabilités entre ces différents média, elle apporte narration à l’un, volume à l’autre. Dernièrement elle s’intéresse aux environnements dégradés ou en mutation. Elle capte leurs particularités plastiques, les reproduit et les met en scène, tentant ainsi d’en recréer l’aura.
Le titre La plage ultime reprend celui d’une nouvelle de J.G. Ballard, dans laquelle un homme erre sur une île abandonnée, ancien site d’essais nucléaires. Ce dernier voit dans cette étendue de sable vitrifié et de bunkers un paysage couvert de codes insolites, peutêtre divinatoires. Cette exposition s’attache à cette phase, à ces moments ultimes où le paysage artificiel devient signe. Elle prélève et met en scène ces moments d’une étonnante plasticité, particulièrement présents dans ces paysages. Chantiers en attente, ferraillages bétonnés à moitié, piliers solitaires… Pour cette proposition Théodora Barat s’est particulièrement attachée à l’environnement en pleine évolution de la Seine-Saint-Denis. Elle y a éprouvé ces moments, y a directement prélevé certains éléments.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Le travail de Théodora Barat se développe, entre autres, en écho à deux textes nocturnes : l’allégorie platonicienne de la Caverne et le récit de Tony Smith retraçant une virée sur une autoroute en construction. D’un côté - dans la Caverne - il n’y a pas ou plus d’image, seul son rayonnement lumineux subsiste. Cette lumière révèle autant qu’elle aveugle. L’espace environnant - ses parois - fait écran, retient la lumière, l’incarne, dévoile ce qu’elle renferme, jusqu’à devenir une surface-reflet. Seul l’écho lumineux d’évènements hors-champ semble ainsi nous parvenir. De l’autre, Tony Smith et son expérience automobile ouvre sur un univers plus cinématographique. Le point de vue défile. Le flâneur conduit dans un paysage nocturne métamorphosé par la lumière artificielle. À l’instar du chantier décrit dans le texte de Smith, Théodora Barat s’attache à ces matériaux de construction et ces lieux en transformation, sans statut encore défini, semblables à des ruines à I’envers. Elle les suspend dans un entre-deux permanent, dans une transition figée. Ainsi destitués de leur fonction, ils déploient leur plasticité, transfigurés par cette lumière acide.
La lumière est le protagoniste principal reliant toutes les facettes de son travail. Seul élément palpitant, elle ré-anime les espaces vidés que Théodora Barat met en place. Elle a aussi la fonction de découvrir, de révéler les formes créées. Elle se joue de la perception de l’espace, recréant une topographie propre. Elle redessine les contours du paysage nocturne, le transfigure. Enfin la lumière est incarnée, elle prend forme et volume, devient un matériel.
Liste des oeuvres présentées
Plage ultime est composé de plaques de bitume. Au premier abord, ce talus semble directement prélevé d'un chantier. Mais certains détails indiquent qu'il s'agit d'une mise en scène. L'étrangeté qui en émane est ainsi toute calculée. Produit par Mains d’Œuvres.
Série Headwall - oeuvres réalisées avec le soutien d’Audi talents
Jersey Barriers - Ces pièces s’inspirent de deux éléments de voirie que l’on retrouve dans toutes nos cités. Reproduits, détournés, « augmentés » par des éléments composites, les Jersey Barriers (sortes de murets de béton, inventé dans le New Jersey, servant habituellement de séparation sur les voies de circulation) et Headwalls (ouvrages de soutènement en béton - page suivante) révèlent toute leur plasticité. Vidés ici de leur fonction, les modules d’urbanisme participent à l’illustration ou à la révélation d’une modernité périmée. Réalisées avec le soutien d’Audi talents.
La série In Situ, réalisée au Musée du Bourget dans le cadre de la résidence du CNES, s’inspire des «vues d’artiste» dans le domaine de l’espace. Ces photographies quittent, par un travail d’éclairage, la mise en scène muséal pour devenir une projection, un fantasme spatial. Mais quelques indices disséminés nous ramènent sur terre.
270° : Un ensemble de vidéos effectuant une rotation de 270° autour d’un élément éclairé. Le faisceau est intercepté ou non selon le déplacement et le point de vue. Nous parcourons l’espace périphérique de la lumière et de son écran.
Progression nocturne dans un lieu incertain, le film Panorama Zéro commence dans une obscurité presque totale, puis l’espace commence à se révéler, à être de plus en plus construit et luminescent. Il retrace un parcours entre nuit ambiante et éléments lumineux surgissant, et rend l’incapacité à cartographier cet espace, en donnant une impression floue et sibylline, un ressenti. Produit par Ecce films
Lastructure Dead End - dissection fait initialement partie d’une installation lumineuse. Pour cette exposition, Théodora Barat en propose une version disséquée. La pièce est ici présentée désassemblée, les parties complémentaires se font face. Evoquant une monstration muséal, Dead End devient ainsi le squelette éclaté d’un mastodonte industriel. Produit par Le Fresnoy Studio National d’art contemporain.
Adaptation libre du récit de Tony Smith retraçant une virée nocture sur le New Jersey Turnpike en construction, Or anything at all except the dark pavement est un plan séquence en deux moments. D’abord une avancée en sentinelle dans la ville. Puis l’obscurité succède et découvre un paysage lumineux, une autre « skyline ». Des éléments mise en scène surgissent et offrent d’autres événements : une vision fantasmée de paysage de bords de route. Produit par Le Fresnoy Studio National d’art contemporain.
Théodora Barat développe à Mains d’Œuvres un projet de film et d’installation intitulé Learning from New Jersey lauréat du prix Audi talents. Ce projet interroge le New Jersey dans son statut d’État-banlieue, de berceau de l’Art Minimal et de décor de Science-Fiction. Partant à la recherche de ses spécificités et attractions locales, le projet explore cette Suburbia tant territoriale qu’historique.
Exposition du 2 mai au 10 juin 2018. Mains d’Oeuvres, 1, rue Charles Garnier - 93400 Saint-Ouen. Tél.: +33 (0)1 40 11 25 25. Entrée libre du jeudi au dimanche de 14h à 19h.
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