Archives 2ème semestre 2013

Territoire instable. Frontières et identité dans l’art contemporain

Centre for Contemporary Culture Strozzina, Florence (Italie)

11.10.2013 - 19.01.2014

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Communiqué de presse


Le CCC Strozzina, intégré à la Fondation du Palazzo Strozzi, est dédié à la production et à la présentation d’expositions thématiques suivant une approche interdisciplinaire des tendances actuelles de la culture contemporaine, et à l’accomplissement d’une mission visant à installer un centre d’art contemporain vivant et attractif au cœur de Florence.












Exposition du 11 octobre 2013 au 19 janvier 2014. Centre for Contemporary Culture Strozzina, Fondazione Palazzo Strozzi, Palazzo Strozzi - 50123 Florence (Italie). Tél.: +33 (0)5 55 39 17 11. Ouverture du mardi au dimanche de 10h à 20h. Entrée libre en nocturne le jeudi de 18h à 23h.



Territoire instable. Frontières et identité dans l’art contemporain, CCC Strozzina, Florence

© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2013. Tous droits réservés

Richard Mosse, Stalemate, 2011. Digital c-print. Courtesy the artist and Jack Shainman Gallery, New York.

L’exposition Territoire instable - Frontières et identité dans l’art contemporain, organisée par le commissaire indépendant Walter Guadagnini et la directrice du CCC Strozzina Franziska Nori, présente les œuvres de 10 artistes internationaux (Kader Attia, Zanny Begg & Oliver Ressler, Adam Broomber & Oliver Chanarin, Paolo Cirio, Tadashi Kawamata, Sigalit Landau, Richard Mosse, Paulo Nazareth, Jo Ractliffe, The Cool Couple) qui poussent les visiteurs à reconsidérer les notions de territoire, de frontière, de limite, dont l’instabilité devient cruciale pour la définition de l’identité individuelle et collective, comme théorisé par le sociologue Ulrich Beck - qui fournit une importante contribution dans le catalogue de l’exposition. Les photographies, vidéos et installations présentées suscitent des réflexions sur l’idée de la frontière comme découverte ou barrière, sur l’hybridation entre le cosmopolite et la territorialité, sur la figure de l’artiste lui-même en tant que voyageur ou expérimentateur entre territoires physiques et symboliques.

Richard Mosse, Stalemate, 2011. Digital c-print. Courtesy the artist and Jack Shainman Gallery, New York.


Tadashi Kawamata a produit trois installations in situ, sur la façade et dans la cour du Palazzo Strozzi et à l’intérieur du CCC Strozzina. Intensifiant sa réflexion sur la confrontation de constructions éphémères accrochées à une architecture monumentale, Kawamata réagit à la structure puissante du Palazzo construit à la Renaissance, en créant un fort contraste entre ses matériaux éphémères et l’architecture pérenne historique.

Les artistes Paulo Nazareth et Sigalit Landau concentrent leur recherche sur leur propre corps et sa relation avec les territoires et les frontières. Landau explore le thème des frontières physiques et symboliques avec la juxtaposition entre la vie et la mort, la réalisation et la perte d’identité. Le travail hétérogène de Nazareth révèle une réflexion sur sa figure comme artiste nomade jouant avec son identité multi-ethnique à travers des spectacles et rencontres avec divers lieux et personnes.

En référence à un thème d’actualité pour l’Italie, l’exposition présente également l’œuvre de Zanny Begg et Oliver Ressler qui aborde la question des droits de la citoyenneté et de l’identité nationale, mettant en avant le principal instrument juridique pour le voyage et le séjour : le passeport. Kader Attia, pour sa part, étudie les contradictions de la notion de ré-appropriation de la culture et de l’identité. Pour cette exposition, il présente une série d’œuvres qui invitent les visiteurs à réfléchir sur l’espace extérieur et l’identité, les territoires physiques et psychologiques.  

Richard Mosse présente son installation vidéo en six écrans The Enclave, récemment exposée au Pavillon irlandais de la Biennale de Venise 2013. Dans une atmosphère impressionnante, Mosse invite les visiteurs à une expérience émotionnelle pour explorer les paysages de l’Est du Congo, emprunts d’une beauté extraordinaire et presque d’un autre monde, où la guerre civile a tué durant 20 ans plus de 5 millions de personnes.

Explorant les contradictions de la mondialisation financière, Paolo Circo présente son projet Loophole for All, comme un hacking numérique émergeant avec une action artistique. Jouant sur les niches fiscales dans les îles Caïman, Circo a créé une plate-forme en ligne qui permet l’évasion fiscale légale et possible pour tous, et pas seulement pour certaines fondations célèbres et les sociétés multinationales.

Les œuvres d’Adam Broomberg et Oliver Chanarin, de The Cool Couple et de Jo Radcliffe fonctionnent dans la voie d’une réflexion sur le statut de la photographie comme enregistrement de territoires contradictoires. Les premiers cités présentent une nouvelle étape de leur projet Chicago, une installation photo et vidéo sur le non-lieu, un territoire à la fois réel et irréel. Le duo italien présente ici une nouvelle œuvre sur la zone frontalière de la région de Carnia dans la Julienne Frioul-Vénétie, et sur un événement historique peu connu par quelques-uns et oublié de la plupart, à savoir la présence forcée de la communauté cosaque dans la région en 1944. Par ailleurs, dans sa série As Terras do Fim do Mundo, Ractliffe propose une étude poétique des lieux qui ont été le théâtre de la sanglante guerre civile en Angola dans les années 1970.

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