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Communiqué de presse
Avec Adda / Rendez-vous, la Monnaie de Paris présente du 13 avril au 26 août la première rétrospective en France de l’artiste Subodh Gupta, qui vit et travaille à New Delhi. Adda, le terme hindi choisi pour le titre de l’exposition porte diversement les sens d’échange intellectuel, de réunion rituelle ou de conversation informelle accompagnée de nourriture. Il s’agit d’une activité de loisir pratiquée en Inde et au Bangladesh.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
L’exposition ouvre un dialogue entre deux univers : les œuvres métalliques, monumentales ou non, de Subodh Gupta et l’ ADN de la Monnaie de Paris, à savoir le métal précieux. Subodh Gupta, qui travaille le métal et sa signification dans l’Inde d’aujourd’hui, a de suite trouvé ses repères dans la manufacture, l’univers des graveurs. Il y a créé avec les artisans une médaille, Garam Massala, conçue comme un mélange d’épices – poivre noir, cumin, cardamome, coriandre et cannelle – couramment utilisées dans la cuisine indienne, qui ont été longtemps très convoitées et servi de monnaie d’échange. Deux productions inédites sont présentées parmi une trentaine d’œuvres exposées. Subodh Gupta est surtout connu pour travailler avec des objets de tous les jours, omniprésents dans son pays, tels les ustensiles de cuisine en acier inoxydable, les bicyclettes, les seaux à lait industriels. Il produit à partir de ces pièces ordinaires des œuvres reflétant des questions universelles, notamment celles de la migration, de la mondialisation et du cosmos. Leur diversité montre l’utilisation que fait l’artiste des différents matériaux et échelles, ainsi que sa pratique du ready-made. Trois de ses œuvres sont exposées dans la collection du musée du 11 Conti pour susciter une réflexion sur les usages du métal, du point de vue de sa valeur symbolique, et de celui des techniques et savoir-faire nécessaires pour le mettre en œuvre et lui donner sens. Dans l’exposition, de nombreux objets originaux s’accompagnent de leur copie en métal, mis ainsi à l’arrêt.
Toute l’exposition de Subodh Gupta à la Monnaie de Paris est traversée par une mise en avant de l’identité culturelle de son pays. Comme l’écrit Nicolas Bourriaud, "Gupta opère une synthèse audacieuse entre l’art occidental contemporain et des pratiques traditionnelles, à travers des œuvres dont les formes renvoient à la culture populaire, visuelle, spirituelle, de l’Inde". La cuisine étant au centre de tous les foyers indiens, ses éléments - produits et aliments - se retrouvent au cœur du travail de Gupta, sous la forme de trompe-l’œil de bronze : vaisselle usagée en vrac dans l’évier, pommes de terre, mangues, pâte à pain traditionnelle que l’on retrouve plus loin dans la récente vidéo Seven Billion Light Years, assimilée à un corps céleste. D’autres vidéos filment les Indiens en train de se nourrir, et I Go Home Every Single Day retrace le trajet de l’artiste depuis son atelier actuel à Delhi jusqu’au village où il est né, posant un regard direct sur des scènes de vie quotidienne. Dans Unknown Treasure, pièce en suspension ouvrant l’exposition, des objets trouvés aux quatre coins de l’Inde se déversent d’un pot en bronze, comme d’une corne d’abondance qui est ici l’agrandissement d’un ustensile de cuisine indien traditionnel, le handi. Le cinéma, qui tient également une place très importante en Inde, est illustré dans l’exposition par une salle remplie de matériel mis de côté (projecteurs, bobines, pellicules…) juxtaposé de sa copie en métal, comme dans un espace commémoratif.
Toujours utilisant les objets dénominateurs communs de la société indienne, Subodh Gupta les déplace vers d’autres évocations critiques, intéressantes quand placées dans le haut llieu de fabrication de la monnaire française. Avec son œuvre bien connue Very Hungry God, évoquant sous la forme d’un crâne un dieu devenu vanité universelle, vorace et insatiable, et Faith Matters, défilé en boucle de boîtes à repas et de bouteilles de lait vides, l’artiste rend compte des modes de production capitalistes et du transport alimentaire mondial. L’aspect rutilant de la vaisselle peu onéreuse qui peut symboliser la prospérité contredit le fait que la population indienne peine à remplir ces récipients. Le voyage et l’exil figurent également dans les préoccupations de l’artiste. Si Two Cows figure la distribution quotidienne de lait à vélo, le déplacement évoque surtout pour lui l’exode et la migration. Le bagage, présent sous forme de sculpture mais présent aussi dans des vidéos, acquiert une valeur métonymique, symbolisant la vie entière de son propriétaire. La grande sculpture Jal Mein Khmbh, Kumbh Mein Jal Hai (The Water is in the Pot and the Pot in the Water) est constituée d’une barque inclinée en équilibre instable et remplie de pots qui, pour les soufis, figurent le corps humain. L’ensemble s’associe dans l’inconscient collectif à la fois à la migration et au passage vers l’au-delà. Enfin, l’évocation du cosmos n’est jamais très loin pour Subodh Gupta. Si par exemple les ustensiles de cuisine déformés par les cuissons s’associent pour lui à des astres, c’est aussi parce que la nourriture est pour lui l’allégorie de l’univers. C’est une transformation plus tragique qu’évoque dans la cour People Tree : le banian, arbre national indien, rongé par l’acier et dont les feuilles sont devenues des ustensiles de cuisine. Le vivant devient minéral, l’organique est envahi par les objets manufacturés.
Une exposition placée sous le commissariat de Camille Morineau, Directrice des Expositions et des Collections de la Monnaie de Paris, et Mathilde de Croix, commissaire d’exposition à la Monnaie de Paris.
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Exposition du 13 avril au 26 août 2018. La Monnaie de Paris, 11 Quai de Conti - 75006 Paris. Tél.: +33(0)1 40 46 57 57. Ouverture du mardi au dimanche 11h – 19h Mercredi jusqu’à 21h.
