Extraits du dossier de presse
Intitulée Ouvert la nuit, la première édition du Festival des lumières propose au public du 16 décembre 2017 au 28 janvier 2018, une expérience nocturne des jardins de la Villa Médicis, au travers d’un parcours constitué d’installations d’artistes de renommée internationale : Rosa Barba, Camille Blatrix, Christian Boltanski, Nina Canell & Robin Watkins, Maurizio Cattelan, Trisha Donnelly, Jimmie Durham, Elmgreen & Dragset, Félix González-
Depuis son arrivée à la Villa Médicis, Muriel Mayette-
Composé de 16 carrés, le Jardin de la Villa Médicis – prix du « plus beau jardin d’Italie en 2015 » -
LES ŒUVRES ET LE PARCOURS
À partir de la monumentale entrée, les visiteurs sont accueillis sous une neige tombante. Ayant recours à la machinerie du théâtre qu’ils connaissent bien tous les deux, Christian Boltanski et le créateur de lumière Jean Kalman ont conçu un parcours sensoriel où la magie des jardins prend tout son sens. Munis d’une lampe frontale, les visiteurs sont invités à affronter l’obscurité des lieux. On déambule dans un espace fantomatique, baigné de fumée et de neige, parmi les lucioles, surpris par des voix et des présences voilées… à la rencontre de ses propres fantômes.
Le jardin s’ouvre aux yeux du promeneur avec la Loggia de Cléopâtre, avec ‘’Untitled’’ (America) les guirlandes d’ampoules que Félix González-
Dans un des premiers carrés, Rosa Barba s’adresse au ciel de Rome avec White Museum une installation où un projecteur cinéma 70mm se reflète sur un miroir pour « filmer » les pins parasols. En face, le visiteur découvre une autre œuvre de Rosa Barba : une écriture manuscrite en néon qui vient se déployer comme un poème flottant dans l’espace. Dans le carré de la sculpture de la Maddalena, Joan Jonas évoque la fragilité de la nature avec une sculpture lumineuse d’une grande poésie. Dans le potager, Elmgreen & Dragset installent une sculpture lumineuse entre humour, subversion et voyeurisme. Dans le carré des Niobides, Nina Canell & Robin Watkins proposent une expérience où la lumière n’est pas à voir mais à entendre avec leur projet réalisé au Pôle Nord. The Luminiferous Aether est un enregistrement des plus surprenants : celui des sons des aurores boréales.
À chercher, sur le tronc d’un pin parasol : Jesus is not enough de Douglas Gordon, une sculpture de la taille d’une main, où la mémoire collective et celle plus personnelle de l’artiste se mêlent. Dans l’Agrumeto, Lee Mingwei installe Small Conversation, un paysage sonore composé de cris d’insectes rappelant l’île où l’artiste grandi. Pour lui, ce sont des sons qui disparaissent non seulement à cause des changements environnementaux mais aussi parce que nous ne prenons plus le temps de les entendre dans l’obscurité de la nuit. Christian Boltanski s’inspire du dispositif des ombres chinoises pour animer le jardin avec des présences fantomatiques : Clochettes japonaises que l’on retrouve dans le carré de la Neviera avec une Danseuse, silhouette vaporeuse, présence humaine mouvante qui nous transporte plus loin dans un autre carré, composé de ses célèbres installations d’Ampoules.
Plus loin, sur la statue de la Dea Roma, on découvre le Lamentable de François Morellet qui utilise la forme de cercle de néon bleu pour évoquer l’impossibilité de créer un cercle par le simple fait que les morceaux ne sont pas installés où ils devraient. Dans ces jardins si organisés, l’œuvre de Morellet compose une mise en désordre de l’art minimal et rappelle le fondement de son œuvre, selon ses mots : « le mariage de l’ordre et du désordre, que ce soit l’un qui produise l’autre, ou l’autre qui produise ou perturbe l’un ».
Camille Blatrix a choisi de s’intéresser à la forme du labyrinthe, aussi bien métaphorique que réel, au travers un oiseau nocturne, inspiré à l’artiste par le roman de Cosmos de Witold Gombrowicz – et donné de mains en mains par les gardiens avec la création d’un nid dans le carré des Vignes. Hassan Khan disperse des sculptures-
Entre débordements et mise en valeur du contexte, d’autres installations et mises en scène sont proposées par Trisha Donnelly et Jimmie Durham qui investissent les jardins dans cette perspective de transformer cet environnement idyllique. Le projet de Trisha Donnelly repose essentiellement sur un art de la perception, du stress et du désir, et offre au visiteur la possibilité de s’ouvrir à de nouvelles expériences à travers une installation sonore dans le carré de Narcisse. Jimmie Durham célèbre cet événement artistique avec un feu cérémoniel de bois aromatique comme ceux qu’il faisait avec son frère et ses cousins dans son enfance. Les cendres sur la petite parcelle de terre brûlée du verger demeurent pendant toute la durée de l’exposition, devenant ainsi un élément fertilisant pour les prochaines plantations.
Enfin, s’inspirant du moto ‘art for all’, qui souhaite surmonter les limites de l’œuvre d’art et toucher un public de nouvelle manière, Maurizio Cattelan avec malice et conviction, propose aux visiteurs Made in Catteland, une œuvre portable, une écharpe à l’effigie de la Villa Médicis, qui peut être achetée avant d’entrer dans les jardins pour se protéger du froid. Un projet qui met en avant le sentiment de communauté, d’identification, de passion pour un lieu.
Parcours lumineux du 16 décembre 2017 au 28 janvier 2018 de 17 heures à 22 heures, du vendredi au dimanche. Villa Médicis, Viale della Trinità dei Monti, 1, 00187 Rome (talie). Tél.+39 06 67611. Entrée gratuite.
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