L’art qui dialogue avec l’environnement

Mauvaises herbes

Centre photographique d’Île-de-France, Pontault-Combault

12.02 - 23.04.2023

Communiqué de presse

Avec quelque peine qu’on prendrait, l’ortie serait utile ; on la néglige, elle devient nuisible. Alors on la tue. Que d’hommes ressemblent à l’ortie ! […] Mes amis, retenez ceci, il n’y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n’y a que de mauvais cultivateurs. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 5, 3, 1862)

Elles sont bien plus délicates, plus précieuses pour la science et pour l'art, ces mauvaises herbes, comme les appellent les laboureurs et les jardiniers. Elles sont vraies, elles sont des types, des êtres complets. — (George Sand, Nouvelles lettres d'un voyageur, 1877)

En Chine, la plante qui est une «mauvaise herbe» très commune dans les champs de lin est ramassée et mangée cuite. — (Françis Couplan, Le régal végétal, 2015, p.161)

« Le traitement que la société réserve aux plantes est une image-miroir d’elle-même » aimait rappeler l’artiste botaniste Lois Weinberger, récemment décédé. Son œuvre est une invitation à considérer autrement celles que l’on appelle les vagabondes ou les invasives, et que l’on qualifie de « folles » ou de « mauvaises » c’est-à-dire sans valeur ou présentant un défaut.



Récents

Résultats de la recherche    Supprimer Déplacer Spam  Plus   



Recherche







Gilles Aillaud

Important





Marika Prévosto

sandie hatem

jul 1 à 2h10 PM

Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…

Dénigrées et minorées, ces plantes spontanées également qualifiées d’adventices sont souvent condamnées à l’arrachage ou à la disparition chimique. Elles fournissent cependant à qui leur prête attention nombre de bénéfices de tous ordres. On a eu tendance à appeler « mauvaise herbe » toute plante dès lors qu’elle pousse spontanément là où elle n’est pas attendue et concurrence les plantations dans les terrains cultivés. Pourtant, ce caractère involontaire ne transforme pas automatiquement une plante en mauvaise herbe et ne nécessite pas toujours sa destruction car de nombreuses plantes peuvent aussi cacher des qualités et poussent dans des espaces en friche, beaucoup le long des voies ferrées. En jardin, certaines sont bio-indicatrices comme indicateurs fiables de carences ou d’excès en certains éléments (azote, calcium…), de pH, de compaction, etc. Les anglophones différencient souvent les « mauvaises herbes » en « soft weeds » pour les plantes utiles (pissenlit, ortie, plantain et bien d’autres) et « noxious » pour les indésirables. Des concepts toujours subjectifs selon l’environnement étudié !

L’exposition Mauvaises herbes! rassemble des travaux photographiques récents qui s’aventurent dans l’univers autant vivant que symbolique de ces plantes aventureuses. Celles-ci poussent et repoussent un peu partout et à leur gré, dans les interstices et les friches, dans les zones qui, souvent délaissées par l'homme, deviennent pour elles espaces de liberté temporaire.

Définition habituelle de la mauvaise herbe : Toute plante non cultivée qui concurrence les plantes cultivées / Personne qui suit une mauvaise pente ou qui a mal tourné.

Constatant le nombre de photographes convoqués dans cette exposition, force est de reconnaître l’intérêt porté de diverses manières et techniques par nombre d’artistes contemporains à ces végétaux non domestiqués par le genre humain.

Avec les œuvres de Pepe Atocha, Crystal Bennes, Simon Boudvin, Véronique Ellena, María Elvira Escallón, Lia Giraud, Geoffroy Mathieu, Nelly Monnier et Éric Tabuchi, Jürgen Nefzger, Edith Roux, Bruno Serralongue, SMITH et Kristof Vrancken

Un commissariat de Luce Lebart et Nathalie Giraudeau

En novembre 2022, a été publié aux Presses du réel (ISBN 978-2-37896-364-4) l’ouvrage hors série Flore des friches urbaines, un catalogue raisonné des herbes folles, une nouvelle édition augmentée de la flore de référence, fruit de 20 années d'études et de relevés floristiques sur une multitude de friches urbaines, permettant, à travers 600 photographies et 800 dessins originaux, de reconnaître et de nommer quelque 300 plantes silencieuses que nous croisons tous les jours. Un herbier méthodique conçu par la botaniste Audrey Muratet et le photographe Myr Muratet sur les terrains vagues, augmenté des productions graphiques de Marie Pellaton, qui constitue un véritable guide de la biodiversité, beau et ludique, accessible et rigoureux.

Ce catalogue expose la biodiversité des friches urbaines. Il documente les paysages, aide à reconnaître et nommer les 299 plantes les plus communes qu’ils abritent; il peut agir comme un jeu et mène vers un nouvel espace de sens et de savoirs. Les friches sont un monde à part, un refuge. Elles donnent asile à une prodigieuse diversité d’espèces végétales et animales en milieu urbain. Les zones post-industrielles désaffectées, les terrains délaissés le long des voies ferrées ou des cours d’eau sont des espaces d’expériences sensorielles d’une intensité ignorée. Sautant les barrières qui les en séparent, le flâneur, le lecteur, plongent alors dans une nature généreuse, exubérante, fébrile. La ville n’y est plus que rumeur, un bruit de fond. Sont associés à ce livre les approches de géographes, de sociologues, d’anthropologues, de gestionnaires et la pratique d’artistes.

Exposition du 12 février au 23 avril 2023. Centre photographique d'Ile de France, 107 avenue de la République - Cour de la ferme briarde - 77340 Pontault-Combault. Tél. : +33 (0)1 70 05 49 80. Ouverture du mercredi au vendredi de 13h à 18h, samedi et dimanche de 14h à 18h.