Archives 1er semestre 2013

L’ellipse architecturale, projet de Ruth Estévez et Javier Toscano
Centre culturel universitaire Tlatelolco, Mexico City (Mexique)

27.02 - 16.06.2013


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Communiqué de presse


L’élaboration des disciplines de la connaissance et de la pratique a évolué autour de la délimitation précise de leurs catégories d’analyse, de l’identification des problèmes qu’elles abordent, la détermination de leurs objectifs et les moyens concrets pour les atteindre. A cet égard, l’architecture n’échappe pas à l’une des règles habituelles de la construction discursive. Néanmoins, le monde réel ne se morcelle pas en disciplines au même degré que l’imaginaire épistémologique voudrait nous le faire croire.

 


Exposition du 27 février au 16 juin 2013. Centro Cultural Universitario Tlatelolco, Ricardo Flores Magon 1, Tlatelolco, Cuauhtémoc - Mexico City (Mexique). Tél.: +52 55 5583 0961.


L’ellipse architecturale, Centre culturel universitaire Tlatelolco, Mexico City

© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2013. Tous droits réservés

Ce projet explore la possibilité de réfléchir aux conséquences d’une raison architecturale qui veuille aller au-delà à la fois de la subjectivité de ses créateurs, producteurs et critiques, et de toute la sphère discursive qui la constitue. Il est évident que ce territoire n’a pas d’existence officielle, ni engendré par une relation négative à l’architecture. Un repère : étant donné que nous ne travaillons pas dans le champ d’une discipline particulière, donc non soumis à une unique logique, il peut être évoqué à travers des ellipses, des analogies et des chiasmes, des références et allusions parcimonieuses qui construisent un domaine interdisciplinaire dans lequel d’autres types d’opérations d’analyse et d’expérimentation sont possibles.

 

Suivant cette idée, on peut penser qu’une ellipse de cette logique architecturale pourrait faire émerger des phénomènes à partir d’autres perspectives qui sont des angles morts pour l’architecture elle-même. Certaines formes d’art-performance, des pratiques conceptuelles et post-conceptuelles, des interventions à partir d’archives – peuvent constituer des formes créatives d’interprétation de cet ordre méta-architectural, afin d’explorer l’architecture au-delà de sa fonction, au-delà de la production d’espaces, au-delà de la définition de leur fonction. A partir de là, il est possible de reconsidérer toute la construction comme un symbole et un modèle d’organisation, les demandes territoriales comme des revendications politiques et la compréhension des notions de citoyenneté et des activités (dés)ordonnées des personnes.


Dans le même temps, l’exploration de l’alternatif, l’usage excentrique des outils architecturaux engagés dans ces pratiques artistiques, peuvent fournir une plate-forme pour enquêter sur d’autres opportunités dans ce qui peut largement provenir de l’expérience acquise – dans ce cas par l’intermédiaire de formes dénaturées de représentation – de ce qui peut parfois devenir une part majeure de notre pratique urbaine quotidienne. Ainsi, le détournement de l’arsenal des outils architecturaux permet en même temps de révéler les aspects d’une connaissance architecturale qui ne sont pas forcément nécessaires pour sa pratique directe, et d’étudier, à partir d’autres outils de connaissance, les possibilités de ressenti et d’impact d’une habilitabilité qui ne peut être saisie qu’à travers une multiplicité de niveaux.

Les artistes : Esteban Azuela, Tania Candiani, Jordi Colomer, Democracia, Jimmie Durham, Larissa Fassler, Luca Frei, León Ferrari, Enrique Ježik, José Jiménez Ortiz, Mark Manders, Matt Mullican, Erik Olofsen, Clarisa Tossin and Anri Sala.


 

Jimmie Durham, A line of graphite beginning on the left side, 2009. Graphite on cotton paper, 81 x 61 cm. Image courtesy of the artist and kurimanzutto, Mexico City.


Jimmie Durham, A line of graphite beginning on the left side, 2009. Graphite on cotton paper, 81 x 61 cm. Image courtesy of the artist and kurimanzutto, Mexico City.

L’ellipse architecturale explore la possibilité de réfléchir aux conséquences d’une raison architecturale qui veuille aller au-delà à la fois de la subjectivité de ses créateurs, producteurs et critiques, et de toute la sphère discursive qui la constitue. Il est évident que ce territoire n’a pas d’existence officielle, ni engendré par une relation négative à l’architecture. Un repère : étant donné que nous ne travaillons pas dans le champ d’une discipline particulière, donc non soumis à une unique logique, il peut être évoqué à travers des ellipses, des analogies et des chiasmes, des références et allusions parcimonieuses qui construisent un domaine interdisciplinaire dans lequel d’autres types d’opérations d’analyse et d’expérimentation sont possibles.


Suivant cette idée, on peut penser qu’une ellipse de cette logique architecturale pourrait faire émerger des phénomènes à partir d’autres perspectives qui sont des angles morts pour l’architecture elle-même. Certaines formes d’art-performance, des pratiques conceptuelles et post-conceptuelles, des interventions à partir d’archives – peuvent constituer des formes créatives d’interprétation de cet ordre méta-architectural, afin d’explorer l’architecture au-delà de sa fonction, au-delà de la production d’espaces, au-delà de la définition de leur fonction. A partir de là, il est possible de reconsidérer toute la construction comme un symbole et un modèle d’organisation, les demandes territoriales comme des revendications politiques et la compréhension des notions de citoyenneté et des activités (dés)ordonnées des personnes.