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«  La Terre est notre foyer, notre habitat  ; l'endroit où nous mangeons, où nous respirons. En aucun cas nous ne pouvons dissocier l'attention que nous devons porter à la préservation de la Nature et de l'Environnement, de la qualité de vie des êtres humains et de la vie elle-même.

J'utilise mon travail pour communiquer des idées, des craintes et des prises de conscience sur les problèmes mondiaux auxquels nous sommes confrontés  : réchauffement et changements climatiques, extinctions massives, extinction massive, déforestation, pénurie d'eau, pollution, etc. L'Accord de Paris comprend un panel d'éléments et de responsabilités clés pour empêcher et stopper tout cela  : Paris est par conséquent le terrain d'intervention idéal pour partager mes nouvelles créations, concepts et idées.  » Bordalo II, 2018

Accord de Paris de BORDALO II est une exposition présentée par la galerie Mathgoth et reçoit le soutien de la Mairie du 13ème arrondissement de Paris.

Les univers artistiques de BORDALO II

Big Trash Animals

C’est la série la plus connue du travail de BORDALO II, tant par son message que par son échelle monumentale, également par son utilisation de matériaux bruts et de l’espace public comme habitat, provisoire ou pérenne. Il présente à sa manière les espèces locales menacées et en danger d’extinction et déclenche une relation d’empathie envers ces grands animaux. Le processus de production est pratiquement toujours le même  : collecte, découpage, assemblage, fixation et peinture le cas échéant. Malgré l’existence d’une liste prédéfinie de déchets, chaque rue, ville, pays ou continent a sa propre singularité et ce qui pourrait apparaître comme une science concrète se déconstruit dans chaque nouvelle œuvre. En effet, ce qui peut être récolté facilement et gratuitement quelque part peut coûter cher ou être introuvable ailleurs. Ces problématiques poussent l’artiste à interroger les rues, à être en contact direct avec les communautés, qui deviennent alors des alliées dans la mise en œuvre du projet.

Depuis 2013, BORDALO II a créé plus de 130 pièces dans le cadre de cette série, réparties dans 23 pays et sur 4 continents. Elles représentent environ 42 tonnes de déchets plastiques réutilisées.

Mixed Trash Animals

Cette série dérive du processus de développement de Big Trash Animals en réduisant l’échelle des grands animaux pour les présenter dans le nouvel habitat constitué par la galerie d’art. Ces pièces sont principalement constituées à la base de bois texturé préalablement remanié par l’artiste pour trouver la symbiose avec l’animal qui doit en surgir. Puis l’artiste utilise divers outils pour souder, percer, couper et plier des pièces de plastique, métal et autres déchets issus de vieux appareils et objets technologiques ramassés par ses soins dans la rue, les décharges sauvages et les centres de recyclage. Il les recouvre ensuite de couches plus ou moins solides et épaisses de peinture, augmentées de giclures et coulures pour renforcer l’expressivité. Cette touche finale fonctionne comme une sorte de maquillage qui tente de grimer les déchets exposés.

Plastic Animals

Cette série constitue une manifestation dépouillée de la pratique de l'artiste où les matériaux utilisés, la plupart de grandes dimensions, sont laissés dans leur forme brute de récupération. De grands formats qui exposent sans camouflage tous les résidus composant chaque animal. Si celui-ci apparaît distinctement de loin avec une esthétique en volume tout en dégageant une aura de tristesse, plus on l'approche, moins on le distingue et plus s'affiche uniquement le gaspillage exponentiel issu de nos modes de vie occidentaux.

Half Half Animals

Cette série paraît la plus intéressante développée par BORDALOO II. Il s'agit de la représentation contrastée des deux moitiés d'un même sujet – ou deux sculptures du même - dont il joue en juxtaposant à l'aide de matériaux très différents une version multicolore, ultra-plastifiée, et une autre, d'apparence beaucoup plus terne, utilisant le métal, la filasse, des billes de verre et des matériaux issus du bâtiment, néanmoins plus rapprochée de l'aspect naturel de l'animal.

World Gone Crazy

Première partie consolidée du travail de BORDALO II, ces pièces renferment une intention particulière et appellent un regard tout aussi singulier. Outre une expérimentation et une diversité plus large de matériaux bruts, l’artiste utilise une échelle moindre pour ces œuvres narratives, avec un souci de détail et une précision quasi chirurgicale qui appellent un regard plus attentif. Cadrés dans des mises en scène contextualisant chaque situation, les animaux émergent tels des personnifications de l’être humain. BORDALO II inverse les rôles de ces acteurs, générant une satire de notre quotidien où le comique tourne rapidement au dramatique. Alors qu'on pourrait l'associer au premier regard à certaines oeuvres de l'art brut, cette série souligne une intention lucide, claire et acide de la part de l'artiste de critiquer quelques-uns de nos stéréotypes sociaux.

Un cadrage historique

Concernant la série World Gone Crazy de BORDALOO II, on est très loin ici d'oeuvres d'artistes telle SWOON, artiste née de la grande aventure collective d’une génération de jeunes américains héritiers des Hobos, qui créent leur propre utopie avec les déchets récupérés de la société qu’ils rejettent, ici des installations complexes en papier découpé évoquant des scènes de travail, de jeu et de fête.

Très loin aussi d'artistes de générations précédentes, tel Jephan de Vlliers qui découvre la forêt de Soignes et ramasse le premier "bois-corps" préfigurant son Voyage en Arbonie, issu du monde secret des végétaux tombés sur la terre où ils pourrissent, se perdent et se transforment. Ces racines, ces écorces de bouleau, ces bogues, ramassés au cours de ses promenades en forêt, vont devenir des peuples de nomades, des forêts en marche, des anges chevauchant des ours géants. Ce peuple de bois mort s'avance en longs défilés silencieux, étranges tribus d'un territoire imaginaire.

On peut aussi citer les agglomérats de personnages de Jean Dubuffet. Avec le cycle Paris Circus, Dubuffet s’intéresse au paysage urbain et s’attache à un monde en paix. Il possède le regard du flâneur qui ne se confond pas avec la circulation féerique ni avec les passants. Les commerces servent de toiles de fond à laquelle les couleurs et les lignes tremblantes confèrent une grande énergie. On est alors au cœur des Trente Glorieuses. Mais Dubuffet dit aussi beaucoup sur la société moderne de consommation dominée par la foule et l’argent. Le manque de communication et l’individualisation menacent déjà les conducteurs automobiles enfermés dans leur véhicule. Il nous offre ainsi déjà une interprétation mentale du site et de son architecture.

BORDALO II, son parcours

Artur Bordalo est né en 1987 à Lisbonne. Il signe ses œuvres BORDALO II, ajoutant «  segundo  » en hommage à son grand-père, le peintre aquarelliste Artur Real Bordalo. Dans une forme de continuité, il réinvente ainsi son héritage artistique et pratique d’abord le graffiti illicite dans le monde souterrain de Lisbonne. Il découvre ensuite la sculpture aux Beaux-arts de Lisbonne. La richesse, la diversité et les possibilités des matériaux l'éloignent de la peinture et l'espace public devient le lieu idéal pour ses explorations sur la couleur et les formes. Il modifie alors ses pratiques pour développer un travail axé sur notre société matérialiste et avide à laquelle il appartient également. Ses fresques en volume et sculptures représentent essentiellement des animaux multicolores composés de matériaux recyclés et repeints.

Une centaine de créatures bariolées sont à découvrir de manière pérenne dans une vingtaine de pays. Ces avatars issus de la mondialisation qu’ils critiquent clairement sont toujours écoresponsables, composés d’éléments disparates glanés dans les rues et les déchetteries. La réutilisation des déchets permet à l’artiste d’élaborer un zoo mutant, un bestiaire dont la sémantique est universelle, mettant en scène via ses emboîtages de plastique des créatures menacées d’extinction. Une façon de suggérer également, tel un manifeste universel adapté à chaque lieu, que l’homme a tendance à considérer d’un même regard les ordures qu’il produit et la faune et la flore qu’il détruit.

BORDALO II, Accord de Paris, manifeste pour l’environnement

10-12 avenue de France, Paris

26.01 - 02.03.2019

 

 

 

 

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Communiqué de presse

BORDALO II, l’une des signatures de l’art urbain international, a choisi Paris pour lancer un manifeste dénonçant les ravages de notre société de consommation sur la nature et sensibiliser la jeune génération à la nécessité de sauver la planète. Il investit du 26 janvier au 2 mars un espace couvert brut et atypique de 700 m² investi par la galerie Mathgoth dans le 13e arrondissement de Paris. En dehors de deux pièces monumentales réalisées en extérieur, celles réunies pour l'exposition ont été réalisées au Portugal.

Cet événement entend rassembler les amateurs et collectionneurs d’art urbain et les défenseurs de notre planète. Un autre objectif de l’artiste, tout aussi important, consiste à faire prendre conscience à la jeune génération qu’il est possible de rompre avec certaines pratiques qui ont des conséquences graves sur la biodiversité. Accord de Paris a pour ce faire déclenché une aventure humaine avec les écoles et centres de loisirs de Paris et d’Île-de-France, comme un cri d’alarme et le déploiement d'une responsabilité collective pour la préservation de l’écosystème. L’exposition véhicule un message universel et accessible dès le plus jeune âge. Les matinées sont réservées en priorité aux scolaires et centres de loisirs avec une médiation adaptée.

 

 

 

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Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…