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Communiqué de presse
Depuis 2021, Les Douches la Galerie représente l’oeuvre du photographe polonais Bogdan Konopka (1953-2019), dans la continuité et en plein accord avec la Galerie Françoise Paviot qui a défendu son travail durant plus de vingt ans. Les Douches la Galerie lui consacre sa première exposition personnelle du 18 février au 30 avril. Les photographies choisies, prises entre 1993 et 2017, témoignent tout autant de ses sujets de prédilection que de sa grande maîtrise du médium. Ces images évoquent la force du végétal et le mouvement de l’eau ainsi que l’empreinte du temps sur des lieux abandonnés. Réalisées à la chambre puis tirées par contact, ses photographies se présentent en petit format (20,5 x 16,5 cm) dans de délicates nuances de gris.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Bogdan Konopka a mené plusieurs vies : étudiant en photochimie, directeur du labo photo à l’école polytechnique, éclusier sur le canal de l’Oder, membre d’un mouvement conceptuel underground, engagement aussi auprès de Solidarnoc contre le communisme autoritaire polonais qu’il combat à coup de performances. Il parle de « purge pour digérer le réel » en désignant les tanks dans la rue, le couvre-feu, son arrestation et son internement dans l’armée. En 1988, il s’installe en France, à Angers puis à Paris qui l’accueille à la Cité Internationale des Arts en bord de Seine, ensuite à Montmartre, avant de lui proposer un atelier d’artiste à Montparnasse.
Bogdan Konopka cultive une unité de style magnifiée par un savoir-faire technique à la chambre qui lui offre une totale liberté de création. Sans tenir compte des modes, il apprécie le petit format argentique noir et blanc aux gris veloutés, à la texture intemporelle, que l’on ne savoure qu’en s’approchant de près. Des contacts qui évoquent chez le photographe « un couple faisant l’amour parce qu’il n’y a pas d’air entre le négatif et le papier ».
Sa passion, à propos de laquelle il a beaucoup réfléchi et écrit, c’est la révélation de la lumière, pour laquelle lui faut apprivoiser la pénombre, apprendre à la traduire sur un tirage. L’obscurité, qui gomme les contrastes, qui oblige à la plus grande subtilité entre ce qui est encore discernable et ce qui est en train de disparaître, n’est-elle pas l’alliée complémentaire de la lumière ?
Dans sa recherche d’unité entre espace physique et mental, l’eau, d’un torrent de montagne au grand Danube bleu, est pour lui source d’inspiration. Une façon, peut-être, de « mettre en évidence l’illusion de la perception visuelle ordinaire, d’imaginer d’autres visions ». L’eau est si exubérante, si vivante qu’il utilise maintes fois ses qualités, muni d’un appareil grand format, en y tirant par contact, produisant ainsi des images intemporelles.
Bogdan Konopka sait qu’il existe « des façons de photographier qui permettent d’aller au- delà du coup d’oeil et de la chasse à la foudre. Il suffit par exemple de visser l’appareil sur un pied, de regarder attentivement, d’attendre, de ne pas en démordre. Si dans ce que nous regardons, il y a quelque chose à quoi nous nous identifions, qui nous touche ou nous émeut, nous pouvons alors avoir la certitude que nous avons une chance de prendre une photo intéressante » dit-il. Et encore : « Voir plus que ce qui est donné à voir, rentrer dans une sorte de transe où le regard perce l’épiderme des choses, se fait dans la durée, sans flash, et fait souffrir ».
Exposition du 18 février au 30 avril 2022. Les Douches la Galerie, 5 rue Legouvé - 75010 Paris. Tél. : +33 (0)1 78 94 03 00. Ouverture du mercredi au samedi de 14h à 19h.
Là où est né Bogdan Konopka, on n’échappe pas à l’Histoire. Enfant, il voit, par la fenêtre de son appartement dans la ville de Wroclaw, en Pologne, l’architecture nazie de l’ancien QG de la Gestapo devenu siège du Parti Communiste. En allant à l’école, il frôle les murs prussiens. Déjà, il ressent « la pesanteur de l’Histoire écrite par des alliances dont il est la victime et non le citoyen ». Plus tard, il s’attristera de constater que son pays natal est « un incommensurable charnier, ses terres un immense tumulus que le sang et le corps des guerriers, des soldats et des victimes innocentes, ont fertilisés ».
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