ARTère, parcours artistique sur un chantier public

Commune de Meyrin (Suisse)

11.05 - 11.09.2011
















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Les Frères Chapuisat, Point de vue naturel

Ici pour ARTère, à l’abri entre les arbres, la paroi de miroirs divise le reflet en jouant avec le vent. La multitude de reflets compose une image globale déconstruite proposant des points de vue en perpétuels changements.



















































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Exposition du 7 septembre au 2 novembre 2012. Rio de Janeiro, divers lieux (Brésil).

© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2012. Tous droits réservés


Expositions internationales en cours

Le nom OiR, "Rio" épelé à l'envers, se réfère précisément à l'idée de penser à la ville d'une autre manière. Le projet vise à relancer et rafraîchir la tradition d'appeler le regard d'un étranger sur le paysage de Rio de Janeiro, initiée lorsque les aventuriers et les explorateurs européens des premières expéditions ont amarré leurs bateaux dans la baie pour tenter d'explorer et de traduire les mystères de ce nouveau territoire. Plus récemment, cette tradition a été reprise dans les essais de penseurs illustres tels que l'anthropologue franco-belge Claude Lévi-Strauss et l'écrivain autrichien Stefan Zweig.

Selon Dantas, l'art public a aussi un aspect social important, car « il rassemble les gens de différentes classes sociales autour d'un concept qui leur redonne la faculté d'ouvrir les yeux à la nouveauté et à leur patrimoine propre, tout en créant des espaces uniques, des lieux de réunion et des points de repère dans la ville. »

Les oeuvres réalisées dans la phase initiale du projet sont inspirées par le thème "Le Milieu", qui, selon les mots du conservateur, se concentre sur « l'espace que nous occupons, ce qui nous unit.. »







Archives 2011

Présentation du projet ARTère






ARTère, les projets des artistes

© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2012. Tous droits réservés

Céline Eléonore Froidevaux, Ciel où vas-tu ? (huit bassins miroirs)

Les travaux de l’artiste interrogent les rapports entre le mouvement et l’espace architectural quotidien. Ici, comme dans une flaque d’eau dans laquelle on pourrait observer le reflet d’un immeuble, l’artiste joue à recréer au moyen de photographies prises en « contre-plongée » de faux reflets d’immeubles. Et par ce phénomène de renversement vertical, elle établit un lien entre la chute de l’eau de pluie, des toitures vers les canalisations.

Les Frères Chapuisat, Point de vue naturel, ARTère, Meyrin, 2011

Christophe et Cyril Kobler, Le pluviomètre entre ciel et terre

Cette intervention travaille sur le cycle de l’eau en milieu urbain. Elle met à sa manière en évidence la nécessité des infrastructures d’assainissement dans un environnement imperméable. Alors que le chantier regarde vers le bas, nous avons choisi, disent-ils, de nous arrêter à l’interface du ciel et de la terre. Le pluviomètre invite le spectateur à lever les yeux, là où 80 entonnoirs captent les eaux de pluie et la retiennent, dans un cylindre gradué.Le pluviomètre éclairé la nuit prend des allures fantasmatiques et son esthétique technique laisse place à la magie.

Michèle Lechevalier, Les Pousse-tubes

A 15 mètres sous terre, des équipes de quatre ouvriers assemblent des tubes pour construire des conduits de 1,50m à 2,50m de diamètre qui relient les puits de forage. Les équipes sont composées d’un foreur et de trois ouvriers. Deux des ouvriers sont avec le foreur et un troisième reste dehors pour la sécurité et l’évacuation du gravier compact hors du puits. En réponse au chantier d’assainissement, Michèle Lechevalier a choisi de photographier ces hommes sur leur lieu de travail et de leur donner la parole dans la langue maternelle.

Ursula Mumenthaler, Le chemin des eaux

Pour ARTère, Ursula Mumenthaler visualise le parcours du « réseau d’assainissement » par une ligne bleue de 5cm de largeur, interrompue à intervalles réguliers par des photographies d’eau, collées au sol. Ces photos prises en vue plongeante sont imprimées sur des films plastiques de formes rondes inspirées des couvercles de canalisation.

Julia Sorensen et Pierre-Louis Chantre, Claires, usées

Les artistes mettent en oeuvre un dispositif qui vise à lier de manière ludique la fonction des travaux et le quotidien des habitants : les mots et morceaux de phrases sont inspirés tant par les travaux eux-mêmes que par les situations relatives à l’usage des eaux claires et des eaux usées que le chantier travaille à séparer. Les assemblages de mots peuvent jouer avec ces situations et les détourner, générer des images fortes ou conduire à des sens inattendus. Raconter des histoires. Imprévisibles, poétiques, parfois absurdes et parfois simples, elles peuvent faire rire ou rêver. Visibles de loin, construites avec un nombre volontairement limité de mots, les associations verbales changeront tous les mois afin d’explorer au maximum les variations sémantiques offertes par ce dispositif.

Luc Mattenberger, Baladeuse

L’intervention Baladeuse prend l’aspect d’une grande lampe de chantier mobile aux airs d’astre céleste échoué dans la cité. Contractant deux idées de la lumière - naturelle et artificielle - l’installation cherche à mettre en lumière ces galeries qui se percent sous les pieds des citoyens de la commune et plus largement à révéler les profondeurs de notre fragile terre. Entre une possible fonction d’objet utilitaire qu’elle pourrait revêtir en cas d’urgence grâce à sa proximité directe du puits d’accès, et son rôle d’oeuvre d’art sans emploi immédiat, Baladeuse est une oeuvre ouverte et une invitation au dialogue. Les ouvriers allumeront baladeuse dès qu’ils quitteront le chantier et l’éteindront au matin à la reprise du travail. Oeuvre visible et éclairée le soir du 11 au 21 de chaque mois.

Jean Stern, Traits pour Traits ou les fleurs en plastique

En réponse à la présence souterraine du chantier d’assainissement, Jean Stern propose d’en rendre visible le stéréotype : les tuyaux.Il s’agit de ne presque rien ajouter, pas vraiment de sculpture singulière, presque pas de formes nouvelles. Rien que ce que le chantier et son environnement peut recéler, disposé en un autre ordre : du matériel en stock, additionné d’autres couleurs, et de quelques récits meyrinois discrètement diffusés.