Archives 2ème semestre 2015

A.N.T.H.R.O.P.O.C.E.N.E

Meessen De Clercq, Bruxelles (Belgique)

12.12.2015 - 06.02.2016

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Communiqué de presse


The epoch in which man could believe himself to be in harmony with nature has expired.
Walter Benjamin

Les événements que nous devons affronter ne sont pas situés dans l’avenir mais dans un passé récent’

Bruno Latour


A l’occasion de l’extension de la galerie et de l’exposition A.N.T.H.R.O.P.O.C.E.N.E, Meessen de Clercq est heureux d’inviter trente-deux artistes à investir l’entièreté de l’espace. Cette volonté de convier un grand nombre d’artistes reflète le vaste champ de réflexion que recouvre cette hypothèse admise de façon quasi unanime par la communauté scientifique. De quoi s’agit-il ? Le terme Anthropocène, introduit pour la première fois en 2000 par le chimiste et climatologue Paul Crutzen, signifie que l’espèce humaine est devenue une force géologique en tant que telle. Ses agissements sur la biosphère, l’atmosphère, l’hydrosphère et la lithosphère ont atteint une telle importance que le métabolisme de la Terre a subi des bouleversements irrémédiables. L’origine anthropique des mutations a poussé Crutzen à proposer le terme d’anthropocènce (du grec anthropos, l’homme et kainos, récent). Nous sortons d’un monde et nous entrons dans un autre.











































Le début de l'Anthropocène est généralement estimé avoir eu lieu en 1800, au début de la révolution industrielle en Europe. Une période infime, presque nulle par rapport à l'histoire de la Terre, a suffi pour provoquer un changement comparable au bouleversement majeur qui nous sépare de l'ère mésozoïque. Le temps de la Terre est devenu mesurable à l’échelle du temps de l'action humaine.
Les scientifiques, philosophes et anthropologues ainsi que des artistes unissent leurs forces pour souligner qu'il y a une urgence environnementale. Les frontières de la connaissance sont redessinées et cette nouvelle ère nous permet d'entrevoir de nouvelles possibilités. À cet égard, il est une mutation fascinant.
Quelles sont les ressources et les mécanismes de protection ne humanité ont à faire face à cette nouvelle époque? Comment l'humanité peut composer avec un changement de cette ampleur? Comment pouvons-nous vivre sur la Terre?

Les artistes invités pour cette exposition de groupe attirent l’attention sur la problématique et renouvellent les façons de penser et nos modes de perception pour pouvoir faire face à ce qui est en train d’arriver. Cette exposition est une vue subjective d’un état objectif de notre planète. La connaissance des phénomènes observés est incontestable ; les conclusions scientifiques sont multiples, étayées par plusieurs disciplines ayant chacune leur propre méthodologie. C’est ce recoupement massif d’informations qui rend les constations indéniables.

La problématique est vaste et l’exposition n’aborde qu’une vue partielle mais la littérature, les panels de discussion, les sites d’information sont nombreux et permettent de comprendre et de mieux affronter ce qui arrive – ce qui est arrivé.


Avec des œuvres de : Ignasi Aballí, Vanessa Billy, Katinka Bock, Milena Bonilla, Susan Collis, Jordi Colomer, Lieven De Boeck, Ryan Foerster, Hreinn Fridfinnsson, Aurélien Froment, Ryan Gander, Filip Gilissen, Ellen Harvey, Adam Henry, Nicolás Lamas, Guillaume Leblon, Benoît Maire, Jorge Méndez Blake, Navid Nuur, Claudio Parmiggiani, Tania Pérez Córdova, Wilfredo Prieto, Benoît Pype, Evariste Richer, Fabrice Samyn, Kelly Schacht, José María Sicilia, Lucy Skaer, Thu Van Tran, Chaim van Luit, Maarten Vanden Eynde, Leon Vranken
























Exposition du 12 décembre 2015 au 6 février 2016. Meessen De Clercq, Rue de l'Abbaye - 1000 Bruxelles (Belgique). Tél. : +32 (0)2 644 34 54. Ouverture du mardi au samedi de 11h à 18h.








 



























 





 











Anthropocène, Meessen De Clercq, Bruxelles

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