La langue d’Ernesto Neto, Collège antique de San Ildefonso, Mexico

Animisme chez e-flux
E-flux, New York (USA)

26.04- 28.07.2012
















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Traduction du communiqué de presse e-flux


L’exposition Animisme chez e-flux ranime la question de l’animisme, non en enquêtant sur son rôle dans l’esthétique mais en attaquant l’arrière-plan qui en gouverne sans contestation l’esthétique. Cette toile de fond constitue le propos de l’animisme : un terme défini par des anthropologistes du 19ème siècle à la recherche des lois primitives de l’humanité, de la religion originelle, qu’ils ont identifiées par erreur comme source dynamique du monde environnant. Hors du champ des médias et de l’art, les débats sur l’animisme se transforment en champs de bataille ontologiques autour des frontières de la modernité coloniale.


Dans cette nouvelle version de l’exposition, un ensemble d’œuvres explore ce qui constitue l’exact opposé de l’animisme et du subjectivisme avec des méthodes d’objectivation, de momification et de réification. A travers la manière dont les œuvres sont réalisées et installées selon un ordre spécifique lié aux savoirs, l’exposition étudie la manière dont les pratiques muséales participent à ces processus. Quelles sont les relations et les formes résultant de l’animation produites avec objectivité ? Les travaux de Chris Marker, Alain Resnais, Jimmie Durham et Natascha Sadr Haghighian montrent les zones cachées de la connaissance réelle reléguées au symptôme, au substitut de fiction ou à la fantasmagorie provenant de l’instabilité dans l’animation.


A travers des documents historiques, des films; des archives et des œuvres récentes de Marcel Broodthaers, Walt Disney, Daria Martin, Luis Jacob, Ken Jacobs, Tom Holert, Animism présente différentes perspectives sur l’animisme et l’ « enchantement » dans l’imaginaire moderne, explorant les formes de l’animation auxquelles nous nous identifions facilement comme purement imaginaires ou fictionnels transformés en leurs contraires.


L’exposition interroge la relation entre les frontières coloniales et les technologies de l’animation dans les médias tel le cinéma. Le film de Vincent Monnikendam, Turtlelike (1995) tente d’inverser les rapports de pouvoir inscrits dans les images prises entre 1912 et 1933 dans ce qui était alors les Indes néerlandaises. A travers une représentation de l’émergence et de l’activité capitaliste du monde colonial, le film propose un contre-récit de l’épopée moderne de la science et de son désenchantement du monde. Le projet de recherche d’Angela Melitopoulos et de Maurizio Lazzarato, Assemblages (2010) trace avec radicalité diverses pistes de de subjectivité comme écrivains et activistes à travers leur rôle critique de la psychiatrie aux côtés de l’écrivain, activiste et de psychthérapeuthe Felix Guatttari.


Animisme chez e-flux à New York constitue le 5ème volet de cette exposition itinérante qui a été présentée sous d’autres configurations à Extra Cith et MuHKA à Anvers en 2010, à la Kunsthalle de Bern en 2010, à la Generali Foundation de Vienne en 2011 et à la Maison des Cultures de Berlin en 2012.









































Exposition du 26 avril au 28 juillet 2012. E-Flux, 311 East Brodway - New York, NY 10002.













© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2012. Tous droits réservés

Joachim Koester, To navigate in a genuine way, into the unknown necessitates an attitude of daring, but not one of recklessness (movements generated from the Magical Passes of Carlos Castaneda), 2009, film still. Courtesy of Joachim Koester and Galerie Giti Nourbakhsch, Berlin


Joachim Koester, To navigate in a genuine way, into the unknown necessitates an attitude of daring, but not one of recklessness (movements generated from the Magical Passes of Carlos Castaneda), 2009, film still. Courtesy of Joachim Koester and Galerie Giti Nourbakhsch, Berlin

Archives 1er semestre 2012