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Communiqué de presse
Au tournant du millénaire, Vidya Gastaldon a entamé un travail de dessin, à la gouache et à l'aquarelle, frottant la délicatesse des couleurs et des nuances à la noirceur ou à l'étrangeté des sujets, entre paysages fantasmés et cellules organiques. Elle a, depuis quelques années, étendu ses expérimentations, axées sur un détournement des techniques et des matières, au domaine de la peinture et déploie également ses mondes visionnaires dans l'espace où elle installe objets, meubles déguisés ou œuvres textiles. Son univers onirique et profus, passant du soleil éclatant à la nuit la plus noire, tout aussi somptueux qu'inquiétant, évoque l'art romantique et symboliste (les vapeurs de Turner, les tourbillons de Blake, les pastels féeriques d'Odilon Redon), puise à la source du surréalisme, se teinte d'accents psychédéliques. Ses oeuvres ambivalentes oscillent entre cauchemar et émerveillement, fin du monde et renaissance. Sans tabous, elles croisent les cultures, high and low, et les religions : textes sacrés de l'Inde, grandes oeuvres littéraires, personnages de cartoons ou science-fiction.
Ainsi son exposition sablaise, évoluant en milieu aquatique, convoque-t-elle sans doute créatures et monstres marins (la baleine Moby Dick ou les mythologies de la sirène), apocalypses et climats impétueux. Ses images intemporelles et fantomatiques, chargées de mystère, jouent des effets de nappes et d'irisations, du hasard, de l'hybridation ou de l'apparition de motifs, de la bizarrerie d'une rencontre, déroulant ainsi le fil d'histoires extraordinaires, ancrées dans un au-delà du réel propice à la révélation.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
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Extrait du texte de Gaëlle Rageot-Deshayes, 7 vies (parmi d'autres) de Vidya Gastaldon
Le titre Les rescapés, choisi par Vidya Gastaldon pour son exposition au Musée de l'Abbaye Sainte-Croix, s'éclaire aisément à la lueur des Healing Paintings qui y sont présentées dans leur intégralité. Ces tableaux, qu'elle considère davantage comme des entités signifiantes, ne sont pas accrochés au mur mais disposés dans l'espace, calés sur de simples chevalets de bois, constituant une forêt de symboles ou, pourquoi pas, une assemblée de personnages. Tout l’oeuvre de Vidya Gastaldon, qui confond portrait et paysage, tout comme sujet et objet, est d'ailleurs soumis à un processus d'anthropomorphisation, non dénué d'humour. On le voit également opérer dans les meubles déguisés que l'artiste a conçus en un double clin d’oeil au pays des merveilles de Lewis Caroll et aux objets à fonctionnement symbolique des surréalistes, Le déjeuner en fourrure de Meret Oppenheim en premier lieu. Les services à thé y figurent en bonne place, aux côtés de cadavres de bouteilles témoignant de ce qui reste d'un repas trop arrosé (Les invités (après), 2013).
Mais les titres, tout comme les oeuvres de Vidya Gastaldon, ont plusieurs consonances et ne prêtent pas toujours à sourire. Si l'art ne suffit pas à sauver le monde, peut-être peut-il à tout le moins alerter, adoucir ou panser quelques plaies. Il n'est en tout cas pas épargné par les heurts et les malheurs d'un monde en plein naufrage. Et c'est aussi de ce naufrage-là que nous parlent les rescapés de Vidya Gastaldon, de la litanie sans fin de migrants ou de victimes qui marque l'actualité. Bien que la peinture de Vidya Gastaldon n'ait selon toute apparence rien à voir avec l'histoire, elle n'est pas pour autant à l'abri des temps et s'en imprègne comme une éponge. L’oeuvre se fait réceptacle et recueille les vibrations de l'artiste et du monde qu'elle nous donne ensuite en offrande. Elle est aussi une porte, ou encore dans les grandes installations serpentines que Vidya Gastaldon a conçues dans les combles du XVIIe siècle, en mâtinant les rituels chamaniques et le serpent de nuages mexicain de créatures sous-marines et de technologies de science-fiction, un portail, qui brille dans les ténèbres et appelle à un voyage au-delà du réel, au-delà de nous-même, vers la transcendance.
« Si les portes de la perception étaient nettoyées, toute chose apparaîtrait à l’homme telle qu’elle est, infinie. » (William Blake, Le mariage du ciel et de l'enfer, 1793)
19.06 - 25.09.2016
Exposition du 19 juin au 25 septembre 2016. Musée de l'Abbaye Sainte-Croix – Rue de Verdun – 85100 Les Sables d’Olonne. Tél. : +33 (0)2 51 32 01 16. Ouverture samedi, dimanche et jours fériés de 11 h à 13 h et de 14 h à 18 h.
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