Archives expositions personnelles France
Archives expositions personnelles (E-F)
Thierry Fontaine, Les Pluriels Singuliers
Centre photographique d’Île-de-France, Pontault-Combault
06.10 - 23.12.2018
Communiqué de presse
Le Centre photographique d'Île-de-France présente plus de trente pièces photographiques réalisées entre 1995 et 2018 par l'artiste Thierry Fontaine, né à La Réunion en 1969. S'il est bien un artiste français, il est aussi l'émanation vivante de ces autres de l'intérieur aux origines périphériques, lointaines et aux multiples racines, où intervient le concept de créolisation. Thierry Fontaine n'est pour autant pas enfermé dans une problématique propre à ceux qui viennent d'ailleurs et ses images – argentiques – véhiculent chacune une pluralité de sens.
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Gilles Aillaud
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Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Si Thierry Fontaine s'est à ses débuts engagé dans une démarche de sculpteur, ses travaux à partir de 1990 ne sont plus visibles que sous forme de photographies, réalisées à partir d'installations et de performances. Les images, volontairement peu détaillées, sont toujours prises en extérieur, dans un cadrage serré et centré qui empêche leur localisation. Les fonds naturels – verdure, ciel, mer, plage – restent anonymes. Pourtant, les sites choisis et la mise en scène rigoureusement étudiée par l'artiste renvoient à de multiples références et à une pluralité de sens transmis dans une dimension souvent spectaculaire. L'image, le plus souvent sans point de fuite, est un bloc face à son spectateur, un véritable corps à corps, mais aussi la dimension pathétique d'une pensée allégorique sans solution, sans conclusion. Elle indique que l'inassimilable qui sommeille en nous est toujours prêt, dans le regard des autres, à nous plonger dans la solitude muette de l'étranger. Comme l'a souligné très justement Guy Tortosa, cette œuvre répond dans son ensemble par une étrangeté étrangère à l'étrangeté.
Le titre de l'exposition, Les Pluriels Singuliers, renvoie certainement à la première série d'œuvres de Thierry Fontaine, en 1995, forgée avec les quatre lettres du mot SEUL déclinées sur plusieurs supports, lorsque l'artiste retourne à La Réunion après ses études à l'ﾉcole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Il démarre alors de façon irréversible la construction d'un projet artistique, avec de nombreuses expériences/difficultés sur le terrain. L'identité réunionnaise avec ses multiples facettes permet à l'artiste de devenir producteur de types ou d'archétypes, à travers des moulages inachevés et des visages de terre ou de plâtre à peine modelés. Nul ne sait si l'artiste est acteur ou opérateur de ces images aux multiples sens.
Le primitivisme travaille dès le départ le travail de Thierry Fontaine. Ce leitmotiv est évoqué dans l'exposition au CPIF à travers sa récente série photographique intitulée Collection (2018), qui révèle l'ambivalence de ces figures sculptées dotées d'un pouvoir d'agir et par exemple de verser des larmes de cire. Si les signes visuels qui irriguent les images de Thierry Fontaine peuvent relever de l'imaginaire, ce n'est pas n'importe lequel, mais un imaginaire anthropologique constant dont les systèmes archétypaux se répètent et se réinscrivent dans le temps et l'espace. Celle de l'identité réunionnaise, si particulière, dans sa forte puissance symbolique, riche de tant de mémoires d'une mosaïque de peuples. Dont l'artiste anime dans ses images les différences, divergences et dissonances dans un environnement commun et très particulier, messages polyphoniques de tous ces métissages.
Commissariat d’exposition : Dominique Abensour et Nathalie Giraudeau
Exposition du 6 octobre au 23 décembre 2018. Centre Photographique d'Île-de-France, Cour de la Ferme Briarde, 107 avenue de la Ferme Briarde – 77340 Pontault-Combault. Tél. : +33 (0)1 70 05 49 82. Ouverture du mercredi au vendredi de 13h à 18h, samedi et dimanche de 14h à 18h.
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