Archives expositions personnelles France

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Pour en savoir plus sur l’artiste

Le  temps et l’espace

Les œuvres de Rune Guneriussen se tiennent à la frontière entre photographie et installation. Cependant, lui-même se définit comme photographe. Rares sont les installations visibles par le public car la majorité d’entre elles n’existent qu’à travers leurs clichés, traces pérennes d’un instant éphémère. L’artiste est seul et unique témoin de ce qu’il met en scène. Ces scénographies, figées à la chambre photographique le plus souvent, révèlent une dimension du temps et de l’espace très particulière.

Cette singularité est le résultat de tout le travail réalisé en amont de la prise de vue. D’abord, l’idée de départ d’une installation mûrit lentement dans l’esprit de l’artiste durant des mois – si ce n’est des années parfois. Ensuite, le photographe voyage plusieurs jours, voire plusieurs semaines, dans la nature norvégienne à la recherche de paysages vierges, préservés de toute présence humaine. Ne cherchant pas uniquement le lieu idéal pour sa photographie, il tente d’en ressentir l’atmosphère, son histoire. Cette quête s’accompagne donc d’un processus d’appréhension de la nature durant lequel il l’observe et vit avec. Les paysages choisis sont des terrains d’investigation dans lesquels l’artiste plante un décor, ses théâtres d’objets.

La nature devient une partie de l’installation elle-même. Enfin, une fois l’écrin naturel trouvé, la mise en place d’une installation peut, de la même manière, prendre une à trois semaines. Ainsi, chaque photographie reflète le paradoxe de cette longue élaboration fixée en une seule image. Les jours se changent en un  instant, une saison devient éternité, la lumière d’une certaine heure se cristallise et les grands espaces sauvages sont cadrés. Le medium photographique recompose l’espace et fige le temps. Dans chacune des œuvres de l’artiste, ces deux dimensions se contractent dans une poésie de l’instant, ce moment précis où la mise en scène «  fait image  ».

Entre nature et culture

Dans de curieuses chorégraphies, tables, chaises, lampes, téléphones et autres globes terrestres lumineux s’invitent dans la nature. Par extension, ils peuplent également mes photographies de Rune Gnuneriussen. L’artiste récupère où il le peut des objets usuels et souvent usés. Puces, brocantes, déstockages d’entreprises et même bennes à ordures  : tous les endroits sont propices pour se procurer les matériaux dont il a besoin. Le photographe prélève ces objets-créatures de leur environnement habituel, «  naturel  », qu’il soit domestique ou professionnel – ou les sauve de la destruction.

L’artiste nous pousse à réfléchir à la profusion de ces objets qui peuplent notre quotidien mais auxquels personne ne prête plus attention. Des dizaines de lampes alignées sur les bureaux d’un espace de travail deviennent invisibles avec le temps, jusqu’à leur désuétude et leur remplacement.

Rune Guneriussen redonne vie à ces objets inanimés. Les lampes sont disposées dans le sillage d’une montagne (Acknowledge a new found grace) ou sur le bord d’une falaise (One can rely on the prudence oh his decisions #04). Elles apparaissent à première vue étrangères dans cet environnement vierge, mais finissent par le coloniser, comme un essaim cherchant un lieu de vie. Il en est de même des globes dans la neige (Cold Comfort) ou des chaises sur la plage (Twentyfourseven #21). Les murets de livres et leurs colonnes reviennent à l’arbre et au bois, comme s’ils regagnaient l’être qui les a engendrés (Science of planting forest).

L’artiste se joue de la relation entre nature et culture. Avec ses mises en scène, il parvient à faire naître des images contraires grâce à des mécanismes antagonistes. Les objets, seuls signes d’une présence humaine, trouvent paradoxalement une juste place dans des paysages totalement vierges. Aucune trace de pas, aucun fil électrique ou source d’énergie. Les lampes sont simplement là, allumées, naturellement présentes, tout comme les chases, les livres ou les globes.

Dans ce théâtre, Rune Guneriussen ne dicte pas la manière de comprendre ses œuvres. L’artiste indique un chemin que le spectateur peut emprunter pour lire une histoire. Il joue sur les balances entre la nature et la culture, le sauvage et le domestique, l’art et le banal ou encore sur la relation entre l’homme et son environnement. Selon le photographe, l’art doit être fait pour intriguer et questionner. Et pour ce faire, l’artiste a la volonté que le réel devienne fiction, prenant le pas sur le reste – qu’il devienne récit. Dans ces expériences immersives et narratives que Rune Guneriussen nous propose, l’imagination est de mise. Plus encore, elles nous demandent de nous défaire de notre attitude d’adulte et de réapprendre à regarder comme un enfant, là où tout est possible.

Une installation de Rune Guneriussen dans le parc du CAC de la Matmut fait écho à son oeuvre photographique présentée dans les espaces d’exposition du Centre.

Exposition réalisée en collaboration avec Melanie Rio Fluency

 

Rune Guneriussen
Matmut pour les Arts, Saint-Pierre de Varengeville
24.06.2018 -  30.09.2018

 

 

 

 

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Communiqué de presse

Avec le travail de Rune Guneriussen, la Norvège est le pays invité par le centre d’art contemporain de la Matmut, dans le cadre de la manifestation photographique “Lumières nordiques en Normandie”. Il s’articule autour de deux pratiques : l’installation et la photographie à la chambre grand format. Mais Rune Guneriussen se définit avant tout comme photographe, ce medium restant pour lui la finalité de sa recherche plastique. La plupart de ses interventions, réalisées sur des sites naturels isolés, ne sont visibles qu’à travers ses photographies, seuls vestiges ou témoignages de ce qui a existé.

 

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Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…