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Communiqué de presse
Praz Delavallade présente la deuxième exposition de Pierre Ardouvin en ses murs, sous le titre Hôtel de l’Univers. Ce titre fait allusion au voyage effectué par Rimbaud au détour des années 1878 au Yemen et en Ethiopie et de son séjour au désormais célébrissime Hôtel de l’Univers à Aden, dont la porte d’entrée reconstituée accueille ici le visiteur, et une maquette déposée sur une table à proximité d’un globe violet intrigant. Arthur Rimbaud est encore évoqué à travers la reproduction de la civière en bois dessinée par le poète, qui le transporta lors de son retour d’Abyssinie.
Cet élément de bois fait partie de l’ensemble Retour d’Abyssinie et supporte une version réduite réalisée en imprimante 3D du Palais Idéal du Facteur Cheval qui a ici l’apparence d’une grotte minérale ou de la désintégration d’un château de sable. Façon de réunir deux célèbres artistes qui ont créé leurs œuvres magistrales sans - ou avant - l’expérience du voyage. Deux voyages intérieurs nés de rêves d’ailleurs.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Avec une dimension critique liée à la création d’images à forte dimension de simulacres, Pierre Ardouvin module dans ses oeuvres une représentation de la nature et de la vie dominée par l’artificiel. Le fini industriel y est très appuyé, auquel s’ajoute un rapprochement d’éléments profondément hétérogènes, telle dans l’exposition une brouette en bois chargée d’armes en résine ici totalement inopérantes - évoquant peut-être Ménélik II, le Négus d’Ethiopie qui a fait fait de son empire le symbole du maintien d'une indépendance africaine face au colonialisme européen à la fin du XIXe siècle.
Pierre Ardouvin nous suspend dans un espace temps indéfini où les repères sont tous modifiés, évoquant simultanément l’évasion, la chute, le loisir et l’angoisse. Passionné de littérature de science fiction, il s’intéresse tout autant à la pratique de la dérive situationniste comme moyen critique d’arpentage et de représentation du réel. Ses voyages dans les méandres de l’imaginaire et du rêve s’associent notamment dans la série Écran de veille, donnant une impression de désarticulation de la narration. C’est de cette absence de lien que l’inquiétant surgit. L’ “inquiétante étrangeté” (Das Unheimliche en allemand) est un concept freudien, qui analyse le malaise né d’une rupture dans la rationalité rassurante de la vie quotidienne.
La série de tableaux Écran de veille est composée de reproductions inversées de cartes postales des années 60 aux couleurs criardes reliées en elles grâce à des artifices de peinture de l’artiste, parfois pailletées comme les cartes de noël. Une technique de collage proche de l’écriture automatique autour du thème du souvenir, personnel ou collectif. Un oiseau géant sous une piscine de camping, une grotte à stalactites sous un paysage très étrange en lui-même, un personnage contemplant un parking, de dos en plongée, avec l’évocation de symboles évocateurs bien connus comme la source d’eau, la caverne... peuvent autant rassurer que déranger.
Intercalés dans l’espace d’exposition avec deux inhabituels rideaux de velours reproduisant l’un une forêt, l’autre une suite de cascades, d’où deux pieds émergent - interrogeant dans ces lieux la place de l’homme ? les tableaux de la série Écran de veille font également écho au célèbre ouvrage La Société du spectacle. Le situationniste Guy Debord y développe une critique virulente des tentatives de rationalisation du paysage contemporain, des espaces urbains et collectifs au détriment de la liberté. Sous-produit de la circulation des marchandises, la circulation humaine étant devenue une consommation, le tourisme se ramène fondamentalement au loisir d’aller voir ce qui est devenu banal. L’aménagement économique de la fréquentation de lieux différents est déjà par lui-même la garantie de leur équivalence. La même modernisation qui a retiré du voyage le temps lui a aussi retiré la réalité de l’espace.
Entre des murs déroulant une guirlande dorée peinte appelant à la fête ou aux honneurs, Pierre Ardouvin propose chez Praz Delavallade Paris - dans une mise en scène plus sobre qu’au MACVAL avec “Tout est affaire de décor” - un dispositif pour dérouter une nouvelle fois le visiteur avec une suite de propositions aptes à provoquer de multiples impressions.
Exposition du 13 octobre au 17 novembre 2018. Praz-Delavallade Paris, 5 rue des Haudriettes - 75003 Paris. Tél.:+33 1 45 86 20 00. Ouverture du mardi au samedi de 11h à 19h.
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