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Communiqué de presse

La Cité de l'Architecture et du Patrimoine à Paris consacre un parcours-hommage à Roberto Burle Marx (1909-1994), inventeur du paysagisme tropical, dont l’œuvre a souvent dialogué avec celle de Lúcio Costa et d’Oscar Niemeyer.


Cette rétrospective, conçue par Lauro Cavalcanti pour le Paço Imperial à Rio de Janeiro, puis présentée au Musée d’Art Moderne de São Paulo en 2009, fait découvrir tous les aspects de son travail : de l’approche urbanistique à grande échelle jusqu’au sur mesure des résidences privées, de Rio à Brasilia en passant par São Paulo et Recife.


Ses œuvres ont le génie de créer de véritables lieux, quelle que soit la situation : dans la ville, dans l’architecture, dans le paysage. Son travail de paysagiste est l’incarnation de la "ville nature", concept qui prend racine à la fin du XIXe siècle avec les cités-jardins et qui est promis à une belle croissance au XXIe siècle, avec le modèle de la ville dense.


Roberto Burle Marx (1909-1994) fut l’un des principaux inventeurs d’un langage propre au paysagisme moderne. Il concilia on ne peut mieux les domaines de la peinture, de l’architecture et du paysagisme. L’architecture moderne, se voulant une oeuvre d’art totale, proposait une intégration entre la structure du bâti et l’apparence visuelle, entre l’organisation des espaces intérieurs, extérieurs et le tracé urbain.


Dans ce processus, le jardin venait se fondre, ou au moins se rapprocher du bâtiment ; de la même façon, les arts plastiques n’étaient plus une simple application décorative en façade, mais devenaient une présence sculpturale concrète ou servaient de logique inspiratrice à l’organisation des jardins.


L’étude approfondie des plantes permit à Burle Marx de les utiliser en prévoyant leur volume, leur couleur et leur texture tout au long de leur durée de vie ; lorsqu’il s’agissait d’exemplaires plus fragiles et périssables, il était capable de stipuler le moment exact de repiquage. Il avait coutume de dire qu’il lui suffisait de commencer le travail, car "le temps complète l’idée".


L’une de ses contributions fut la création de zones de couleur unie, là où des mélanges peuplaient les parterres et les jardins : "Il nous faut avoir le courage de renoncer à des éléments qui semblent beaux mais qui n’apportent pas le résultat escompté lorsqu’ils sont associés à d’autres".


Pour ce paysagiste brésilien, le jardin n’est ni le reflet ni la copie de la nature, puisqu’elle agit de façon distincte et indépendante des conceptions de l’homme. L’organisation planifiée des éléments naturels devait cependant toujours composer avec le paysage de façon à établir des résonances, des contrastes, des lieux de refuge et des microclimats au sein d’une ville ou d’un milieu inhospitalier.


Grand innovateur, il contestait néanmoins les jugements portés sur son travail qui en soulignaient surtout l’originalité : "Mon oeuvre reflète la modernité, la période à laquelle elle est créée, mais elle ne perd jamais de vue les raisons même de la tradition historique."


Les jardins de Burle Marx appartiennent à l’univers de la phénoménologie et sont régis par un ensemble d’éléments et de phénomènes qui se définissent en accord avec les lois qui les ordonnent ainsi qu’avec les réalités qu’ils manifestent.


Ce sont des espaces qui changent en fonction du déplacement, rapide ou lent, et du temps de séjour de ceux qui les fréquentent. La fluidité s’empare du statique et du modulaire lorsque le temps, la lumière, l’ombre, le vent, la pluie, le bruit et les petits animaux sont intégrés dans un tout indivisible. (extraits du texte de Lauro Cavalcanti, commissaire de l'exposition)


L’exposition, enrichie pour le public français, dévoile aussi comment l’un des plus grands paysagistes du XXe siècle était en même temps peintre, plasticien, poète, musicien, créateur de bijoux et de décors de théâtre…







  Parcours hommage à Roberto Burle Marx
  Cité de l'architecture et du patrimoine, Paris
  23.03 - 24.07.2011

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Parcours hommage à Roberto Burle Marx, Cité de l'architecture et du patrimoine, Paris

Exposition du 23 mars au 24 juillet 2011. Cité de l'architecture et du patrimoine, Palais de Chaillot. Galerie basse des expositions temporaires, 1 place du Trocadéro et du 11 novembre - 75016 Paris. Ouverture les lundi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche de 11h à 19h, le jeudi de 11h à 21h. Fermeture le 1er mai.