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La Locura del ver prolonge d’une part le travail sur les chants d’oiseaux et les sonogrames entamé dès 2010 par José María Sicilia (El Instante). Cette série poursuit également les réflexions qui parcourent l’œuvre entière de l’artiste, que ce soient celles dédiées aux évènements dits invisibles (Pastime, Vuelve con nosotros) ou aux manifestations de la lumière (La Luz que se apaga, De Los Espejos, Eclipses).
José María Sicilia travaille désormais avec l’aide de logiciels informatiques (dans l’exposition, certaines broderies sont réalisées sur des machines assistées par ordinateur). José María Sicilia prélève ses motifs dans des observations scientifiques d’ordres très différents avec l’intention de confronter notre regard à des manifestations réelles bien qu’insaisissables à l’œil nu. Au-delà de ces approches techniques, son œuvre n’a de cesse de nous rappeler à l’intensité biologique, spirituelle et poétique de la vie, questionnant en permanence l’éphémère, la métamorphose, l’éclosion, la disparition… La superposition et l’entrelacement des formes, agencées librement, manifestent parfaitement le caractère organique et autonome de chaque tableau.
José María Sicilia, Phasma, vue de l’exposition à la Galerie Chantal Crousel, Paris (janv. 27 — 3 mars 2018) — Photo: Florian Kleinefenn
Communiqué de presse
La Galerie Chantal Crousel présente un ensemble de créations majeures et représentatives de l’artiste espagnol José María Sicilia. A cette occasion, l’artiste présente pour la première fois en France des œuvres de la série La Locura del ver (« la Folie de voir », 2015-2016). La plupart de ces tableaux abstraits mêlent formes colorées traduites de chants d’oiseaux et broderies au fil de soie interprétant l’expérience des interférences de Thomas Young — observation scientifique à partir de laquelle sera déterminée la nature ondulatoire de la lumière.
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Gilles Aillaud
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Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 - 2018. Tous droits réservés
Exposition du 27 janvier au 3 mars 2018. Galerie Chantal Crousel, 10, rue Charlot - 75003 Paris. Tél.: +33 (0)1 42 77 38 87. Ouverture du mardi au samedi de 11h à 13h et de 14h à 19h.
Comme le processus qui transforme la matière et la forme, la métamorphose qui se manifeste dans nombre de ses œuvres récentes est un exemple de ce que l’on appelle des traductions. Ces traductions ont pour point de départ ce que l’artiste définit comme un « langage original » qui existe dans l’univers indépendamment de son action, et un « langage abouti » qui apparaît dans l’œuvre comme une conclusion du processus poétique dans lequel l’artiste est l’agent d’une métamorphose, qu’il préfère définir comme une traduction technique. (…), les chants d’oiseaux aussi bien que les expériences scientifiques sont traduisibles en graphiques ou représentations objectives grâce aux opérations qu’il leur applique. Dans toutes ses œuvres, nous trouvons un transfert de l’immatériel en matériel, du temps en un autre temps, d’une situation en un objet ou une expression visuelle.
Deux sculptures de dimensions très différentes sont également présentées dans l’exposition. La première est une sculpture en bronze disposée au sol et intitulée Miki Endo. Il s’agit de la modélisation de la voix d’une des victimes du tsunami qui frappa le 11 mars 2011 la commune de Minami Sanriku (Fukushima, Japon) : au lieu d’évacuer la ville, cette travailleuse sociale avait choisi de rester sur place pour prévenir la population de l’imminence de la vague. Réalisée en or, la seconde sculpture Accidente représente le taux de radioactivité émanant d’un réacteur nucléaire de Fukushima après le tsunami.
« Désastre » signifie « être séparé des étoiles ». « Accident » vient du latin « ce qui advient » (…) Il y a un « après la vie », un présent dans le lequel le passé attend, au milieu des morceaux rescapés et mutilés de nos vies. Ce fantôme nous parle de son (notre) passé et de son (notre) futur, ici et à Minamisoma, Ofunato, Noda. Dans ces mondes, les mains d’un enfant construisent un château de sable, la langue de feu caresse le papillon, Litate, Fukushima. Le désastre est une image de félicité, l’esthétique de l’instant. José María Sicilia
En lien avec cette série, José María Sicilia présente également Phasma (2017), un travail de dessins et poèmes inédits qui traitent de la difficulté de vivre et de l’éphémère. En parallèle des ateliers qu’ils organisent au Japon depuis le tsunami, l’artiste a rencontré des familles, des médecins, des religieux, des psychothérapeutes, tous concernés par la question du suicide. De ces rencontres découlent ces poèmes et dessins. Un recueil rassemblant l’ensemble des poèmes et dessins est publié à l’occasion de cette exposition par la Galerie Chantal Crousel.
José María Sicilia, el pájaro parlante, 2017, papier coton, aquarelle et crayon graphite, 51 x 36 cm (encadré), Courtesy de l’artiste et de l’artiste et Galerie Chantal Crousel, Paris Photo : Florian Kleinefenn