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Communiqué de presse
Des maux pour des mots
« Le courage ne crie pas toujours. Parfois, il est la petite voix qui te chuchote », pourrait dire Jeanne Susplugas à la place d'Emily Dickinson, à qui elle emprunte le titre de sa nouvelle exposition « Nul besoin de maison pour être hanté ». L’artiste y reprend à travers plusieurs œuvres récentes (sculptures, photographies, néons, dessins, installations), ses thèmes de prédilection traitant de l’enfermement, l’aliénation, la science et par conséquent du rapport réflexif de soi à l’autre, ou de soi à soi. Un état CONFUSED écrit en toutes lettres comme l’entrée de l’espace (mental) où tout va se jouer.
Le cerveau, les neurones, les produits chimiques de toutes natures sont partout présents dans le travail de l’artiste, qui les reproduit à taille minimale ou monumentale, tel le chloroforme - ou trichlorométhane - un gaz ici transformé en appareillage de boîte de nuit.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
De son autoportrait en hommage à Gordon Matta-Clark (sérigraphie Hair ) aux différentes représentations des cerveaux en passant par les dessins de l’ Arbre généalogique , l’on observe avec fascination le leitmotiv des mêmes lignes éclatées, en quelque sorte des ramifications explosées ici et là. L’ensemble se présente comme un récit, à la lecture d’une histoire qui trouve son origine dans le centre névralgique du corps : le cerveau. C’est par lui que passent toutes les ramifications nerveuses, il y coordonne tout. Déjà présent dans son travail, le cerveau, siège de l’esprit, est aussi l’objet symbolique des émotions dont elle n’a de cesse d’exprimer les formes obsessionnelles de l’enfermement psychique et physique comme dans son dessin à l’encre, In my brain. Dans cette image faussement naïve, elle traduit par ces réseaux de neurones artificiels, les pensées qui hantent « la maison ». Celle définie par Jules Michelet qui la considère comme « la personne même, sa forme et son effort le plus immédiat ; je dirais sa souffrance ».
Mais, n’est-ce pas là le sens qu’elle confère à la photographie de Gordon Matta-Clark : « J’ai toujours vu dans le travail de Gordon un lien à son histoire familiale, la gémellité, la séparation de ses parents et de la fratrie, l’éloignement géographique. Couper une maison, c’est couper une famille. C’est aussi donner à voir l’intérieur . Personne ne sait vraiment ce qu’il se passe derrière la porte ».
Le texte de Christine Blanchet, commissaire de l’exposition
Regarder l’Autre pour parler de soi. Ces mèches éparses sont autant de questions que l’on se pose dans notre rapport à l’intime, la projection sociale ou encore la filiation familiale. De cette façon, la série de dessins Arbre généalogique apparaît comme une critique grinçante de la quête des origines où les pathologies sont inscrites à la place des noms. L’on revient une nouvelle fois, aux addictions et aux phobies logées dans le cerveau pour tourner en boucle, à la manière de la boule à facettes, Disco Ball , conçue par la mise en volume de la formule chimique d’un anxiolytique. Une béquille chimique, comme Jeanne Susplugas aime les appeler, pour aider à mieux supporter la vie et fuir les fantômes de notre propre maison. À l’image des hallucinations baudelairiennes: « Les sons ont une couleur, les couleurs ont une musique », force est de constater que l’art est pour l’artiste, une maison qui s’efforce d’être hantée.
Exposition du 13 octobre au 17 novembre 2018. Under construction gallery, 6 passage des Gravilliers - 75003 Paris. Tél.:+33 09 83 73 34 64. Ouverture du jeudi au samedi de 14h à 19h.
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