James Turrell
Galerie Almine Rech, Bruxelles (Belgique)
10.09.2010 -
Communiqué de presse
La galerie Almine Rech présente pour la première fois à Bruxelles une exposition monographique de James Turrell.
Né à Los Angeles en 1943, James Turrell vit et travaille en Arizona. C'est en 1967 qu'il a présenté ses premières Projection Pieces au Musée d'art de Pasadena. Ces pièces sont "révolutionnaires" et ont été reçues comme telles à cette époque, suscitant des controverses. Ce sont les premières oeuvres utilisant la lumière comme un médium à part entière pouvant être sculpté. Elles jettent des bases totalement nouvelles dans l'histoire de l'art à travers l'utilisation de la lumière non comme un élément utilisé pour réfléchir ou éclairer un objet ou un sujet à un moment précis, ou de définir l'ombre et la lumière dans la tradition des études de représentation picturales dans la tradition occidentale, mais comme un réel médium.
"Mon travail porte sur la nature concrète de la lumière, le contact avec elle. La lumière n'est pas éphémère, mais matérielle. Les photons sont de la matière, ils produisent un phénomène ondulatoire, comme l'eau."
Bien que la démarche artistique de Turrell ait été mal comprise à ses débuts, excepté pour une poignée de critiques, d'institutions et de collectionneurs, la composante scientifique de son projet a attiré l'attention du Musée d'art de Los Angeles, qui lui a fourni les moyens de poursuivre ses recherches dans le cadre de son programme "Art et technologie" en collaboration avec l'artiste Robert Irwin et le psychologue en perception Edward Wortz. James Turrell, à partir de la fin des années 1960, a souhaité créer des espaces d'expérimentation, soit complètement obscurs, totalement insonorisés ou emplis de lumière de couleur, afin d'explorer l'impact de ces conditions sur notre perception. Ces travaux ont été le prélude à ses oeuvres créées dans les années 1970 et 1980 qui constituent toujours une puissante source d'inspiration dans l'art contemporain.
En 1979, James Turrell a acheté un volcan éteint dans le désert de l'Arizona : le cratère de Roden. Ce site a été choisi en raison de son paysage naturel et de sa situation sous un ciel dont la lumière est particulièrement intense, avec une rare couverture nuageuse. Quand le projet sera achevé, il sera composé de plus de dix "chambres" appelées "Sky Spaces" à l'architecture minimale, habilement conçue par Turrell qui a également organisé leur orientation en fonction de la lumière naturelle et artificielle et de la position des étoiles. Le cratère de Roden constitue l'oeuvre majeure de l'artiste et figure parmi les projets monumentaux soutenus par la Fondation DIA, tels Spiral Jetty de Robert Smithson et Lightning Field de Walter de Maria, pour ne citer qu'eux.
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Exposition du 7 septembre au 2 novembre 2012. Rio de Janeiro, divers lieux (Brésil).
© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2012. Tous droits réservés
Expositions internationales en cours
Le nom OiR, "Rio" épelé à l'envers, se réfère précisément à l'idée de penser à la ville d'une autre manière. Le projet vise à relancer et rafraîchir la tradition d'appeler le regard d'un étranger sur le paysage de Rio de Janeiro, initiée lorsque les aventuriers et les explorateurs européens des premières expéditions ont amarré leurs bateaux dans la baie pour tenter d'explorer et de traduire les mystères de ce nouveau territoire. Plus récemment, cette tradition a été reprise dans les essais de penseurs illustres tels que l'anthropologue franco-
Selon Dantas, l'art public a aussi un aspect social important, car « il rassemble les gens de différentes classes sociales autour d'un concept qui leur redonne la faculté d'ouvrir les yeux à la nouveauté et à leur patrimoine propre, tout en créant des espaces uniques, des lieux de réunion et des points de repère dans la ville. »
Les oeuvres réalisées dans la phase initiale du projet sont inspirées par le thème "Le Milieu", qui, selon les mots du conservateur, se concentre sur « l'espace que nous occupons, ce qui nous unit.. »
L'exposition de James Turrell à la galerie Almine Rech de Bruxelles constitue l'occasion de découvrir une Projection Piece de 1968 intitulée Acro Red et la Space Division Light Piece de 1992, appelée Cherry. L'exposition présente également deux hologrammes monumentaux réalisés par James Turrell avec l'aide d'un physicien, le dernier d'une série qu'il a décidé de clôturer et qui sont le résultat d'un travail complexe de capture de la forme et de la lumière, ainsi que Transmission Pieces, une autre installation.
Artiste anticonformiste et inclassable, James Turrell invite les visiteurs à s'interroger sur leur propre perception de la lumière, de la matière, de la couleur et sur leur position comme spectateurs, leur rôle dans la définition et l'existence de l'oeuvre d'art.
James Turrell, Acro Red, 1968. Light Projection, 157 x 244 x 56 cm. Courtoisie galerie Almine Rech
Exposition du 10 septembre au 21 octobre 2010. Galerie Almine Rech, Abdijstraat 20 rue de l'Abbaye -
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