Archives expositions personnelles France
Archives expositions personnelles (J)
« Cénotaphe », esquisse, encre de chine sur papier, 2020 © Eva Jospin - ADAGP Paris 2020. Courtesy galerie Suzanne Tarasiève, Paris
Fidèle à sa pratique, Eva Jospin transforme son matériau de prédilection, le carton, pour élaborer des architectures imaginaires dialoguant avec l’espace qui les accueille. Suite à de multiples manipulations, le matériau prend l’apparence de la pierre, de la roche et du végétal, une construction sur laquelle la nature aurait repris ses droits. Comme en témoigne l’artiste, « Mon travail est lié à la lenteur et à la répétition du geste manuel. Je coupe, j’écrase avec le pied, je gratte, je ponce, je taille, je colle, je superpose. »
Véritable acropole sacrée de la chrétienneté arlésienne, l’abbaye de Montmajour remonte au Xe siècle et ses traces d’architecture de diverses époques se lisent comme une géologie du temps passé. Dans le choeur dépouillé au centre de l’église abbatiale s’élèvera le Cénotaphe, sculpture élevée à la mémoire des défunts en un lieu où leurs corps sont absents. La tour brune, haute de 10 mètres avec un diamètre de plus de trois mètres (l’équivalent de trois étages), est réalisée dans des strates de carton sculpté veiné de feuilles de papier coloré. Pensé comme une chimère, le cénotaphe arbore des formes architecturales et organiques, végétales ou minérales. La roche semble même proliférer sur les éléments à l’image de la nature troglodytique de l’ermitage de l’abbaye et du cimetière rupestre attenant avec ses tombes anthropomorphes creusées directement dans la roche.
Eva Jospin, Cénotaphe
Abbaye de Montmajour, Arles
11.07.2020 - 03.01.2021
Communiqué de presse
Dans le cadre de “Manifesta 13 – Les Parallèles du Sud”, le Centre des monuments nationaux accueille dans l’abbaye de Montmajour le projet Cénotaphe de l’artiste plasticienne Eva Jospin. Il est composé de trois œuvres, la pièce forte étant Cénotaphe, créée spécifiquement pour l’exposition, accompagnée de Capriccio et Grotte Folie.
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Gilles Aillaud
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Marika Prévosto
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sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Exposition du 11 juillet 2020 au 3 janvier 2021. Abbaye de Montmajour, route de Fontvielle, RD 17 – 13200 Arles. Tél. : +33 (0)4 90 54 64 17 / (0)4 90 54 86 40. Ouverture jusqu’au 30 septembre tous les jours sauf le lundi de 10h à 17h30, du 1er octobre au 3 janvier tous les jours sauf le lundi de 10h à 17h.
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 - 2020. Tous droits réservés
Deux autres œuvres accompagnent la création Cénotaphe. Présentées dans les deux absides de l’église, Capriccio et Grotte Folie ont été élaborées à partir de carton sculpté, de laiton, de calque et de papier coloré. Elles revisitent les éléments architecturaux qui ornaient jadis les palais ou les temples et rythmaient leurs jardins. Tout comme pour le Cénotaphe, les motifs et décors sculptés ou stratifiés expriment une même hybridation du minéral et du végétal.
La production d’Eva Jospin se caractérise pour une obsession pour la forêt qui provoque pour elle un sentiment d’étrangeté et d’évasion, d’autant plus lorsqu’on est citadin. « Ma forêt est totalement mentale. Elle n’est pas figurative. Elle reflète des préoccupations humaines : l’idée de se perdre ou de se retrouver, notre rapport à l’enfance, aux contes, aux peurs archaïques… Mes forêts sont propices à l’échappée intérieure. » Son œuvre tournée vers la contemplation, « en redonnant vie à ce qui a été détruit », le carton, un matériau au prix abordable qu’elle a apprivoisé, a aussi pour but d’éveiller les consciences et de sensibiliser le public à la déforestation.
Œuvre Cénotaphe en cours de réalisation dans l’atelier d’Eva Jospin © Benjamin Govaudo / CMN
