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Communiqué de presse

Entre poésie et technologie, humour et fantastique, les oeuvres de Nicolas Darrot inventent une mécanique du rêve.

L'univers de Nicolas Darrot est autant peuplé de machines que de contes, de mécanismes que de fables. Manipulateur précis, il invente des mondes où les corbeaux racontent des histoires, où des insectes-drones survolent le monde et où les appareillages sophistiqués font naître de belles ou de tristes fables.

Entre souvenirs d'enfance, rêves d'adolescent, ses bricolages ingénieux parlent lorsqu'on les regarde, s'animent lorsqu'on s'approche d'eux, invitent à y regarder de près et à observer avec attention la minutie avec laquelle ces drôles de créatures deviennent vivantes.

Nombreux sont les artistes qui puisent dans l'histoire, dans l'imagination pour réinventer un monde où le merveilleux côtoie le surprenant, l'inattendu le raffinement.

Les mythes sont des structures ouvertes, sur lesquels le temps n'a pas de prise. Ce sont des récits toujours disponibles à de nouvelles lectures. Cette structuration en système ouvert, acceptant des connections à l'infini, s'apparente aux organismes vivants. C'est en effet un modèle de travail que j'apprécie. (Nicolas Darrot)

Inspiré par les figures de Brueghel l'Ancien tout autant que par les dessins de Joseph Beuys, par les relations mimétiques entre le vivant et l'artificiel, il transfère de l'un à l'autre de savants et méticuleux montages grâce auxquels les figures s'animent et transforment les oeuvres en saynettes mêlant poésie et humour, mystère et surprise.


Passionné par les relations de mimétisme entre le vivant et l'artificiel, l'artiste transfère la capacité de l'un à l'autre, il décalque les mouvements de l'un sur l'autre en de savants montages qui prennent la forme de machines animalesques. L'humour n'est jamais loin, qui reste la meilleure thérapie contre la prétention.

Pour son projet au château d'Oiron, Nicolas Darrot réalise de nouvelles sculptures, conçues comme une extension du Cabinet de curiosités, et disposera dans l'ensemble du château des oeuvres qui poursuivront le dialogue avec le passé et le futur. Six corbeaux retraceront l'histoire du château, un cerf reprendra vie, des nouveaux compagnons rejoindront les Misfits de Thomas Grünfeld...

Héritier des fabricants de machines célibataires, de Panamarenko comme de Tinguely, il offre une vision de l'art oscillant entre pulsations électroniques et battements poétiques. Cette exposition se conjugue ainsi parfaitement à l'esprit du cabinet de curiosités contemporaines exposé au château d'Oiron.






Exposition du 21 juin au 20 septembre 2009. Château d'Oiron - 79100 Oiron. Tél.: +33 (0)5 49 96 51 25. Ouverture tous les jours de 10h30 à 18h.

Nicolas Darrot, Le pays gras, Château d’Oiron

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A gauche : Nicolas Darrot, Le Pays Gras, 2008. Bois, résines, servomoteurs, régie informatique. Installation sonore, 330 x 220 x 330 cm.

A droite : Nicolas Darrot, Crabes, 1999. Carapace de crabe, aluminium, servomoteur

Ci-dessus : Nicolas Darrot,  Dronecast, 2002. Morceaux d'insectes, éléments de maquette, matériaux divers

Ci-dessus : Nicolas Darrot,  Les mots de Kamala, 2005. Pictogrammes en fil de tungstène 

  Nicolas Darrot, Le pays gras
  Château d’Oiron
  21.06 - 20.09.2009