Archives expositions personnelles France

Archives expositions personnelles (H-I)

Communiqué de presse

Depuis 1970, Joël Hubaut place l’épidémie au centre de sa réflexion sur l’art et la société. Il s’agit d’un projet d’envahissement et de contamination par la prolifération de signes épidémik qui prolifèrent dès lors dans toutes ses productions et envahissent tous les supports dont s’empare l’artiste qu’il s’agisse d’objets, de véhicules, de corps ou d’espaces qu’il re-mix. Ce faisant l’artiste entend critiquer un ordre moral fondé sur la manipulation des comportements et le contrôle des individus : on nous contamine, écrivait-il, on nous conditionne, on nous moule, je dois réagir aux inquisitions, aux uniformités et trouver mon propre vaccin pour faire éruption dans les rouages modélisés dominants (…) impossible pour moi de concevoir le saucissonnage et la spécialisation cloisonnée des médiums, des appareillages culturels balisés.














Il y a de la dérision et de la parodie dans le jeu de Joël Hubaut mais qu'on ne s'y méprenne : La parodie, ainsi que la rappelle Arnaud Labelle-Rojoux, n'a rien de désinvolte. Elle est bouffonne, burlesque, tout ce que vous voudrez, mais elle n'est pas désinvolte. Elle prend les choses à coeur [...]. Sauf qu'elle les exprime hors du sérieux apparent, avec vulgarité si nécessaire, sans craindre la dégradation de son objet." Et si Joël Hubaut se travesti volontiers en bouffon, c’est qu’il peut, par ce biais, mieux révéler la dimension tragique du monde. Il s’agit bel et bien d’une attitude morale. Artiste de la démesure et du débordement absolu.(…) Performer radical-infatiguable, jusqu’au boutiste de la fatal error, accumulateur frénétique et architecte du délire, Hubaut est un constructeur de situations paradoxales et d’évènements hilarants, dionysiaques et jouissifs. Il fait le vide par le plein en riant de tout : il actionne et pulvérise les concepts et idéologies dans un va et vient absurde, rhyzomatique et orgiastique… 

Pour son exposition à Dijon, Joël Hubaut, développe encore son jeu des correspondances et des non-coïncidences. Il monte coupe et colle tout ce qu’il voit ou entend. Insatiable, il voile le délicat et le sensible pour mieux flouter aigu. Il ingère tel Gargantua, tout ce qu’il approche. Ici il établit d’improbables liens subliminaux entre le sculpteur animalier François Pompon et l’homme en noir de Xavier Forneret pour dévoiler/révéler en quelque sorte l’inconscient de la ville, le merveilleux du quotidien comme le désiraient les situationnistes avec quelques pomponnades aléatoires. Une exposition show-bizz à pompons roses et noirs. Joël Hubaut nous promet aussi en avant première, un mini fractal/montage du film y’a pas d’heure pour vivre qu’il co-réalise avec Lydie Jean-Dit-Pannel, ainsi que les débuts de  Stone & Charnel, une vidéo-performance en duo avec Léa Le Bricomte. Que les fans se rassurent , objets fétiches et marchandising seront de la party.






Joël Hubaut, Electrik Rabbit, 2009. Captage Léa le Bricomte

Joël Hubaut, Electrik Rabbit, 2009. Captage Léa le Bricomte


Joël Hubaut, souvent qualifié d'artiste inclassable, est un précurseur du mixage. Nourri tout à la fois par Rabelais, Fourrier, Brisser ou William Bourroughs..., Satie, la musique répétitive, le rock'n roll, Malévitch, Duchamp, Théo Van Doesburg ou les réflexions théoriques du groupe B.M.P.T., il développe une oeuvre hybride et transversale (dessin, installation, photo, musique, sculpture, peinture, vidéo, écriture, poésie visuelle et sonore, action, édition, organisations d'événements, enseignement...) où sont mixées sans hiérarchie aucune toutes ces sources hétéroclites avec des formes d'expression mineures et populaires.

Meurtre à la confiture by Stone et Chanel, 2009. Léa Le Bricomte et Joël Hubaut, captage Lucie Mercadal

Meurtre à la confiture by Stone et Chanel, 2009. Léa Le Bricomte et Joël Hubaut, captage Lucie Mercadal


Voir aussi sur Youtube Une belle récession :
http://www.youtube.com/watch?v=0LyeegtAhY8 : une vidéo de JOEL HUBAUT et LYDIE JEAN-DIT-PANNEL. Pièce sonore : Joël Hubaut & Léa Le Bricomte (Fractal musik), elle fait partie de y'a pas d'heure pour vivre.

  Joël Hubaut, Les pompons de Dijon
  Interface, Dijon
  05.12.2009 - 16.01.2010

© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2012. Tous droits réservés

Joël Hubaut, Les pompons de Dijon, Interface, Dijon

Exposition du 5 décembre 2009 au 16 janvier 2010. Interface, 12 rue du Chancelier de l'Hospital - 21000 Dijon. Tél.: +33 (0)3 80 67 13 86. Ouverture du mercredi au samedi de 14h à 19h. Nocturne le vendredi jusqu'à 20h.