Archives expositions personnelles France

Archives expositions personnelles (R)

Texte de Françoise Parfait
Extrait du catalogue ADIAF/Le Prix Marcel Duchamp 2011


Samuel Rousseau est un artiste qui invente des formes et explore leur capacité à produire du poétique. Usant de matériaux divers, récupérant des objets relégués au rang de déchets (bidon, bouche d’égout, emballage), utilisant la technologie avec une précision toute horlogère, il recherche ainsi les solutions les plus ingénieuses afin que la technique s’efface derrière la force et la présence de l’image produite.


Ses œuvres sont alors libres d’évoquer le monde animal, le monde industriel et urbain, d’emprunter à la science fiction ou à l’imaginaire de la bande dessinée et du cinéma. Elles peuvent faire le grand écart entre une évocation de Metropolis ou une vanité moderne en écho aux TV Bouddha de Name June Paik. Création d’une illusion, fragile comme un souffle, entre objet réel et image possible de celui-ci – une flamme électrique peut ainsi réanimer une bougie éteinte (Un peu d’éternité, 2009) ou des feuilles numériques le tronc d’arbre nu (Sans titre (L’arbre et son ombre), 2008-2009) ; mais tout cela reste provisoire, à l’image de la vie.


Samuel Rousseau, L’arbre et son ombre, vidéo, 2008-2009 Samuel Rousseau, L’arbre et son ombre, vidéo, 2008-2009 Samuel Rousseau, L’arbre et son ombre, vidéo, 2008-2009 Samuel Rousseau, Un peu s’éternité, 2009, vidéo

Ci-dessous : Samuel Rousseau, Un peu s’éternité, 2009, vidéo

Ci-contre: Samuel Rousseau, L’arbre et son ombre, vidéo, 2008-2009

Note d’ntention de Samuel Rousseau


« Aujourd’hui, on fabrique des gares et des aéroports comme, hier, on construisait des cathédrales et des châteaux. La première vision que l’on a de Paris, c’est l’aéroport Charles de Gaulle ! La première que l’on a de New York, ce sont les buildings aux silhouettes fantastiques, presque fantasmagoriques!  Il y a quelques mois, je me suis mis à sillonner les rues de New York pour prendre des photographies. Avec ce matériel, je vais réaliser une œuvre qui sera à la fois un portrait de New York, une vision de la ville et un autoportrait.


Comme dans mes pièces précédentes (Plastikcity, Montagnes d’incertitude), j’y interroge l’humain dans son individualité et la manière dont il peut réussir  à vivre dans une société qui tend de plus en plus à la standardisation des individus. J’appelle cela le « Syndrome de la salle d’attente » ; la ville est tellement faite pour tout le monde qu’elle n’est en réalité faite pour personne ! Comme la fourmilière, la ville peut être considérée à plusieurs niveaux : au niveau  micro comme une somme d’individus et, au niveau macro, comme une entité vivante. C’est une vision de la ville à la fois fascinante et inquiétante ! »




  Samuel Rousseau, Nominé du Prix Marcel Duchamp
  FIAC 2011, Grand Palais, Paris
  20 - 23.10.2011

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Samuel Rousseau, Nominé du Prix Marcel Duchamp 2011

Samuel Rousseau, Brave Old New World, 2011. Projection de 4 mn, son, bois @ Samuel Rousseau 2011