Archives expositions personnelles France
Archives expositions personnelles (B)
Davide Balula, Some farmed, others mined
Galerie Frank Elbaz, Paris
29.03 - 07.05.2022
Le texte de Jennifer Teets
Some farmed, others mined atteste des préoccupations de longue date de Davide Balula pour l’écologie, pour la théorie sociale inspiré des modèles microbiens ou encore pour les systèmes fondés sur les technologies d’apprentissage automatique (Machine Learning). Balula met l’accent sur les relations entre vivant et non-vivant au sein du mode de gouvernance technocratique actuel. Ces travaux appellent à l’urgence climatique, comme aux pratiques de soin et de responsabilité, sur une planète détériorée où la vie est de plus en plus arbitrée par des machines.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Du printemps 2020 au printemps 2021, alors qu’l est confiné àla campagne avec sa famille, Balula a placé ses toiles vierges en contact direct avec leur environnement. Ces peintures “cultivées”(Farmed Paintings) rappellent ses expériences précédentes où des toiles abandonnées dans des rivières, en plein air, dans des arbres, sous terre, etc. accueillent tout un monde de relations entre faune, flore, champignons, sédiments, intempéries et autres fluctuations environnementales. Il en résulte des compositions abstraites où les rencontres aléatoires entre les différents micro-organismes sont alors capturées dans des tons de vert, de rose, de brun, de noir... Ces oeuvres évoquent l’mmensité de l’nivers, l’échelle des constellations ou l’observation de cultures cellulaires. Nous sommes cependant en présence des agents biologiques même, dans leur propre milieu, plutôt que face à leur représentation. La vie sur Terre subit aujourd’ui une menace existentielle et environnementale confirmée.
L’annonce de la guerre entre la Russie et l’Ukraine tout comme le dernier rapport du GIEC constituent un réquisitoire contre des dirigeants politiques impuissants et révèlent leur complicité avec une industrie des énergies fossiles profondément impliquée dans la destruction de la planète. Les “instructions générées par Intelligence Artificielle”de Balula font allusion à cette dure réalité tout en invoquant ses propres travaux antérieurs. Plus que des cartels d’oeuvre, les textes diffusés sur les écrans sont les instructions destinées à l’artiste, des commandes, des ordres, d’ne machine préalablement formée à partir de descriptions de ses projets antérieurs. Leur maladresse et le côté parfois humoristique de leur non-sens nous invitent à nous demander si le techno-solutionnisme peut véritablement dépendre de machines dotées d’une autonomie fondée sur des “valeurs”compatibles avec l’humanité.
La production visuelle (Output) de Balula, dont la réalisation coïncide avec le moment d’émergence d’une pandémie mondiale, souligne la place centrale de l’intelligence microbienne au sein des circuits métaboliques propres au phénomène de la vie, bien au-delà de l’humain. Au cours de leur apprentissage, de nombreux réseaux neuronaux (Neural Networks) s’nspirent de systèmes de coexistence et d’ntelligence des micro-organismes. À bien des égards, les Farmed Paintings et les A.I. Generated Instructions révèlent la nécessité de transcender l’exceptionnalisme centré sur l’espèce humaine et d’mbrasser une écologie multi-spéciste. Ces travaux invitent notamment à repenser la vie commune ou le fait même de la corporéité en traversant les échelles humaine et microbienne, tout en soulignant le potentiel réparateur de la cognition collective. De tels récits métaboliques font valoir une reconnaissance de l’pprentissage et de la construction de la connaissance en tant que pratiques de soin à part entière.
Davide Balula est un artiste conceptuel qui travaille sur différents supports et à différentes échelles. Il collabore régulièrement avec des systèmes d’intelligence artificielle, des poètes, des chefs, des bactéries, des danseurs, des musiciens, des cracheurs de feu, des pickpockets, etc. pour partager avec le public un large éventail de formes et d’expériences sensorielles. Sa pratique étudie les façons dont les oeuvres d’art peuvent être modifiées par un environnement où les facteurs de changement (température, humidité, lumière, etc.) oscillent constamment, et nous rappelle que la “nature” ne peut être appréhendée sans reconnaître que l’air, les humains, les micro-organismes, le sol, les minéraux et les machines sont plus que jamais indissociables.
Exposition du 29 mars au 07 mai 2022. Galerie Frank Elbaz, 66 rue de Turenne - 75003 Paris. Té. : +33 (0)1 48 87 50 04. Ouverture du mardi au samedi de 11h à 18h.
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